- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur (n°856)., n° 1437-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
À l’alinéa 1, substituer au mot :
« changement »
le mot :
« dérèglement ».
Le présent amendement vise à clarifier la qualification des phénomènes climatiques exceptionnels affectant l'agriculture depuis une décennie : le choix de l’expression “dérèglement climatique” indique combien les transformations climatiques procèdent de l'activité humaine, et non d'une évolution neutre, presque naturelle, voire inévitable. Les agriculteurs vivent des épisodes de sécheresse, de gel hors saison, de tornades... qui ne sont ni neutres, ni naturelles, ni inéluctables : ils sont le fruit d’un modèle de production et de consommation qui a déséquilibré les grands équilibres écologiques de la planète. Parler de “dérèglement climatique” permet de nommer ce que ce texte ne veut pas dire : que l’ordre des choses — cycles des saisons, équilibre des écosystèmes, accès à l’eau et à la nourriture — est en train de se briser sous l’effet de l’activité humaine, dont l'agriculture productiviste.