- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur (n°856)., n° 1437-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
L’État peut élaborer et mettre en œuvre une stratégie nationale pour la souveraineté en matière d’élevage. Cette stratégie vise à assurer le maintien, la relocalisation et le développement d’activités d’élevage durables et résilientes sur l’ensemble du territoire.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à proposer la mise en place d’une stratégie nationale de souveraineté en matière d’élevage, fondée sur une cartographie des besoins et des ressources territoriales.
La souveraineté de la France en matière d’élevage constitue un enjeu stratégique majeur, tant du point de vue de la sécurité alimentaire que de l’équilibre des territoires ruraux et de la transition agroécologique. Or, le recul du nombre d’éleveurs, la concentration géographique des productions, la fragilisation des services vétérinaires de proximité, les difficultés d’accès au foncier et la vulnérabilité croissante de certaines filières menacent aujourd’hui la résilience de notre modèle d’élevage.
Le présent article vise à doter l’État d’un cadre stratégique pérenne pour répondre à ces défis. Il institue l’obligation d’élaborer une stratégie nationale pour la souveraineté en matière d’élevage, fondée sur une cartographie des forces et faiblesses territoriales. Cette stratégie permettra d’identifier les zones prioritaires pour le maintien ou la relocalisation de l’élevage, et de définir des objectifs de développement équilibré à l’échelle nationale et régionale.
Le dispositif prévoit également un plan d’action décliné localement, intégrant les leviers essentiels à la résilience des systèmes d’élevage : accompagnement à l’installation, accès au foncier, soutien à la modernisation et à la transformation, renforcement des services indispensables, notamment en matière sanitaire.
L’évaluation régulière de cette stratégie, associant les collectivités territoriales, les organisations professionnelles et les acteurs de la recherche, en particulier l’INRAE, garantira son ancrage scientifique et sa révision continue face aux évolutions des filières et des territoires.