Fabrication de la liasse

Amendement n°CL244

Déposé le jeudi 5 juin 2025
En traitement
Photo de monsieur le député Philippe Naillet

Philippe Naillet

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de madame la députée Marie-José Allemand

Marie-José Allemand

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de monsieur le député Hervé Saulignac

Hervé Saulignac

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de madame la députée Colette Capdevielle

Colette Capdevielle

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de monsieur le député Paul Christophle

Paul Christophle

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de madame la députée Céline Thiébault-Martinez

Céline Thiébault-Martinez

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de monsieur le député Roger Vicot

Roger Vicot

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de monsieur le député Jiovanny William

Jiovanny William

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de monsieur le député Marc Pena

Marc Pena

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de madame la députée Béatrice Bellay

Béatrice Bellay

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Photo de monsieur le député Christian Baptiste

Christian Baptiste

Membre du groupe Socialistes et apparentés

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Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

À la première phrase de l’alinéa 2, supprimer les mots : 

« , dans des circonstances exceptionnelles, ». 

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à  soulever une interrogation sur la condition relative aux « circonstances exceptionnelles » encadrant l’octroi d’une aide au retour.

Cette expression, qui n’est ni définie par la loi ni encadrée par un critère objectif, soulève plusieurs difficultés d’interprétation et de mise en œuvre. Elle risque d’introduire une forte insécurité juridique dans l’accès à cette aide, tant pour les agents de l’administration que pour les étrangers concernés. En l’absence de définition claire, cette condition pourrait conduire à une application très restrictive, voire arbitraire, de la politique de retour, alors même que celle-ci est censée favoriser des retours dignes et accompagnés.

Par ailleurs, Mayotte se trouve dans une situation migratoire et sociale hors norme : l’instabilité du séjour, la pression démographique, la précarité économique et l’insuffisance des dispositifs d’accueil rendent structurellement difficile la construction de parcours de régularisation ou d’intégration. 

Enfin, cette restriction entre en tension avec l’objectif affirmé de maîtrise des flux migratoires : en conditionnant trop strictement l’aide au retour et à la réinsertion, on risque paradoxalement de dissuader les départs volontaires, de bloquer les parcours de retour, et d’alimenter les séjours précaires.

Il conviendrait donc soit de supprimer cette condition de « circonstances exceptionnelles », soit d’en préciser la portée par voie réglementaire, pour éviter qu’elle ne devienne un obstacle à la bonne mise en œuvre de la politique migratoire et à la dignité des personnes concernées.