- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie (n°463)., n° 1522-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code de l'énergie
Après le 4° quater de l’article L. 100‑4 du code de l’énergie, il est inséré un 4° quinquies rédigé comme suit :
« 4° quinquies D’encourager, en ce qui concerne les installations utilisant l’énergie mécanique du vent, l’utilisation d’aérogénérateurs neufs ou en remplacement d’installations existantes, dont la hauteur est optimisée au regard du gisement, afin de réduire le nombre de mâts ; ».
Cet amendement a pour but d’inciter à installer des éoliennes plus hautes, là où c’est possible, afin d’en installer moins.
Des éoliennes plus hautes, ce sont des éoliennes plus puissantes, grâce à une surface balayée plus importante, qui captent des vents plus forts et plus réguliers, et donc qui produisent beaucoup plus d’électricité. Produisant plus régulièrement, y compris aux moments où le vent est faible, où d’autres éoliennes ne tournent pas, elles produisent donc une électricité qui a d’autant plus de valeur qu’elles évitent de faire appel à d’autres moyens de production, en particulier fossiles (nationalement ou via les interconnexions).
En privilégiant la construction d’éoliennes plus hautes, on peut donc réduire très significativement le nombre de mâts nécessaires. Elles permettraient ainsi de produire trois fois plus par mât, que la plupart des éoliennes installées. En ordre de grandeur, l’utilisation de telles éoliennes permettraient d’atteindre les objectifs de la transition énergétique avec environ 11 000 mâts, à comparer aux 9 000 implantés aujourd’hui sur le territoire national.
Cela nous aiderait à limiter les impacts, améliorer la production, réduire significativement les coûts de production, et donc le prix de l’électricité pour les pouvoirs publics et les consommateurs, améliorer le modèle d’affaires de la filière, et surtout renforcer et accélérer la décarbonation.
Elle pourrait se traduire dans la prise en compte de ces avantages dans les mécanismes de soutien, dans la facilitation administrative du repowering, et dans la stratégie de cohabitation avec les autres usagers du ciel.
Pour toutes ces raisons, il est pertinent d’inscrire l’orientation vers des installations plus hautes, là où c’est possible, afin de limiter le nombre de mâts, comme un moyen d’atteindre nos objectifs climatiques et énergétiques.