- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie (n°463)., n° 1522-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Amendement parent : Amendement n°642
Supprimer l’alinéa 9.
Ce sous-amendement du groupe Écologiste et Social vise à supprimer l’alinéa 9 de l’amendement du gouvernement, qui inscrit comme objectif de politique énergétique de « tendre vers la fermeture du cycle du combustible nucléaire sur le long terme ».
Sous couvert d’une prétendue « optimisation » de la filière, cette orientation vise en réalité à relancer des chimères technologiques déjà largement disqualifiées, telles que les réacteurs à neutrons rapides. Derrière cette expression technocratique de « fermeture du cycle », il ne s’agit ni plus ni moins que de justifier la prolongation de l’industrie nucléaire en prétendant pouvoir recycler des matières hautement radioactives, au prix d’une complexité technologique délirante, de risques accrus pour la sûreté, et d’une prolifération incontrôlable de déchets.
L’expérience française est édifiante : Superphénix fut un fiasco industriel de plusieurs dizaines de milliards de francs, ASTRID a été abandonné en 2019 faute de débouchés crédibles, et le retraitement à la Hague coûte chaque année des milliards d’euros pour des résultats plus que discutables, y compris en termes de réduction des volumes de déchets.
Cette obsession de la « fermeture du cycle » reflète une fuite en avant idéologique, typique du nucléaire français : toujours plus d’ingénierie, toujours plus de promesses non tenues, et toujours plus de risques déportés sur les générations futures, alors même que la filière est incapable de gérer ses déchets sur le long terme.