Le Gouvernement a engagé la procédure accélérée sur ce texte le lundi 26 novembre 2018
Étapes de lecture
Dépôt au Sénat
Lundi 26 novembre 2018
Première lecture au Sénat
Lundi 26 novembre 2018
Texte adopté ✔️
Première lecture à l'Assemblée nationale
Mercredi 3 avril 2019
Texte adopté ✔️
Commission Mixte Paritaire
Mercredi 19 juin 2019
Désaccord
Nouvelle lecture à l'Assemblée nationale
Jeudi 11 juillet 2019
Texte adopté ✔️
Nouvelle lecture au Sénat
Mercredi 18 septembre 2019
Texte rejeté ❌
Lecture définitive à l'Assemblée nationale
Mercredi 6 novembre 2019
Texte adopté ✔️
Conseil constitutionnel
Mercredi 27 novembre 2019
Partiellement conforme
Promulgation de la loi
Mardi 24 décembre 2019
Mise en application de la loi
Mercredi 29 juillet 2020
Dépôt au Sénat
Lundi 26 novembre 2018
  • Extrait du compte rendu du Conseil des ministres du 26 novembre 2018

    La ministre auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports, a présenté un projet de loi d’orientation des mobilités.

    Les transports sont essentiels dans la vie quotidienne : leur bon fonctionnement est indispensable pour l’émancipation individuelle, le développement économique, la cohésion sociale et territoriale.

    Cette politique est confrontée à quatre grands défis et bouleversements :

    - le manque de solutions dans de nombreux territoires, qui entretient un sentiment d’assignation à résidence ;

    - l’urgence environnementale et climatique, qui appelle à changer nos comportements ;

    - les impasses d’une politique d’infrastructures tournée vers les grands projets et non financée depuis des décennies ;

    - une révolution de l’innovation et des pratiques, qui constitue une formidable opportunité.

    Pour relever ces défis, le Gouvernement a lancé, dans toute la France, des assises nationales de la mobilité à l’automne 2017. Élus, citoyens, entreprises, associations ont pu y exprimer leurs attentes et leurs propositions pour une nouvelle politique qui réponde vraiment à leurs besoins.

    Le projet de loi engage cette transformation profonde au service d’un objectif : améliorer concrètement la mobilité au quotidien de tous les Français et dans tous les territoires.

    1. Apporter partout des solutions pour sortir de la dépendance à la voiture individuelle

    La loi fixe un objectif : permettre que soient proposées partout des alternatives à l’usage individuel de la voiture.

    Cela passera par la suppression des zones où, faute d’autorité publique en capacité de proposer des solutions, posséder sa voiture est la seule option pour se déplacer.

    La loi simplifiera l’exercice de la compétence mobilité par les collectivités territoriales, qui pourront mettre en place des solutions plus simples et mieux adaptées : covoiturage, auto-partage, transport à la demande, etc. Elle renforcera la coordination entre autorités organisatrices pour faciliter le parcours des voyageurs, ainsi que l’implication des employeurs et des usagers, avec la création de comités des partenaires.

    Pour accompagner nos concitoyens en difficultés d'insertion ou en recherche d'emploi, la loi vise également à déployer le conseil individualisé à la mobilité. Elle favorisera les déplacements des personnes handicapées en améliorant leur information sur les parcours accessibles et en garantissant des tarifs réduits à leurs accompagnateurs.

    2. Accélérer le développement des nouvelles solutions de mobilités

    Pour tirer parti de la révolution digitale, la loi ouvrira les données en temps réel des offres de mobilité pour que chacun puisse connaître toutes les solutions à sa disposition et mieux préparer son trajet.

    Elle facilitera les expérimentations de solutions nouvelles dans les territoires, le développement d’offres intégrées accessibles en un clic, et le déploiement des véhicules autonomes.

    La loi apportera un nouveau cadre pour le développement des nouveaux services de mobilités (trottinettes en libre-service, vélos ou scooters sans station d’attache), avec la possibilité pour les autorités organisatrices d’instaurer des « cahiers des charges » à respecter par les nouveaux opérateurs.

    3. Réussir la transition écologique

    Le projet de loi contribue aux objectifs ambitieux que la France s’est fixée dans l’accord de Paris puis dans le plan climat.

    Pour encourager les mobilités actives et partagées, un forfait mobilité durable sera créé, permettant aux employeurs de verser jusqu’à 400 euros par an, sans charges ou impôts, aux salariés ayant recours au vélo ou au covoiturage pour leurs déplacements domicile-travail. L’État généralisera ce forfait à tous ses agents dès 2020. Pour faire du vélo un mode de transport à part entière, la loi traduira également les dispositions du plan vélo présenté par le Gouvernement en septembre 2018.

    Par ailleurs, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur, la loi accélérera la transition de tous les parcs de véhicules, avec par exemple sur les véhicules légers le double objectif de multiplier par cinq les ventes de voitures électriques d’ici 2022 et de stopper la vente de voitures émettant des gaz à effet de serre en 2040. Des dispositions sur la baisse des coûts de raccordement des installations de recharge et d’avitaillement et l’élargissement du droit à la prise seront mises en place.

    Pour améliorer la qualité de l’air, la loi portera notamment le déploiement de zones à faibles émissions, en particulier pour les métropoles les plus polluées. Quinze collectivités ont déjà annoncé s’engager dans cette démarche proposée par l’État.

    4. Construire une programmation des infrastructures au service des transports du quotidien

    La programmation des investissements de transports proposée dans le projet de loi doit permettre de sortir des promesses non financées du passé et de définir pour la première fois de façon claire, priorisée et sincère la politique d’investissement pour la prochaine décennie.

    Elle consacre une forte augmentation des investissements de l’État, avec 13,4 milliards d’euros sur cinq ans, soit 40 % d’augmentation par rapport au quinquennat précédent. Elle repose enfin sur cinq programmes prioritaires élaborés sur la base des propositions du conseil d’orientation des infrastructures :

    - l’entretien et la modernisation des réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux ;

    - la désaturation des grands noeuds ferroviaires ;

    - le désenclavement routier des villes moyennes et des territoires ruraux et le développement des mobilités propres et partagées au quotidien ;

    - et enfin le report modal dans le transport de marchandises.

    Enfin, ce projet de loi portera une réforme du permis de conduire, pour en réduire le coût et le délai d’obtention. En effet, l’obtention du permis peut constituer un frein important à la mobilité : le projet de loi sera enrichi dans la perspective du débat parlementaire des dispositions législatives nécessaires.

Première lecture au Sénat
Lundi 26 novembre 2018

Etude d'impact (lettre rectificative)

Première lecture à l'Assemblée nationale
Mercredi 3 avril 2019 (15e législature)
Commission Mixte Paritaire
Mercredi 19 juin 2019
Désaccord
Nouvelle lecture à l'Assemblée nationale
Jeudi 11 juillet 2019 (15e législature)
Nouvelle lecture au Sénat
Mercredi 18 septembre 2019
Lecture définitive à l'Assemblée nationale
Mercredi 6 novembre 2019 (15e législature)
Conseil constitutionnel
Mercredi 27 novembre 2019
Partiellement conforme
  • Saisines du Conseil constitutionnel
    • Mercredi 27 novembre 2019
      Saisine du Conseil constitutionnel par plus de soixante députés, en application de l'article 61§2 de la Constitution
    • Mercredi 27 novembre 2019
      Saisine du Conseil constitutionnel par plus de soixante sénateurs, en application de l'article 61§2 de la Constitution
  • Décision du Conseil constitutionnel
    Vendredi 20 décembre 2019
Promulgation de la loi
Mardi 24 décembre 2019
  • Baromètre de l'application des lois
Mise en application de la loi
Mercredi 29 juillet 2020 (15e législature)