Fabrication de la liasse

Amendement n°1

Déposé le mercredi 13 juillet 2022
A discuter
Photo de monsieur le député Inaki Echaniz
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de madame la députée Christine Pires Beaune
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Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
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Photo de monsieur le député Alain David
Photo de monsieur le député Arthur Delaporte
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette
Photo de monsieur le député Olivier Faure
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Photo de monsieur le député Jérôme Guedj
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Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de monsieur le député Bertrand Petit
Photo de madame la députée Anna Pic
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Mélanie Thomin
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de monsieur le député Roger Vicot

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à supprimer l’article 1er afin de maintenir un financement indépendant et pérenne de l’audiovisuel public.

Le gouvernement présente la suppression de la principale source de financement de nos médias publics, la contribution à l’audiovisuel public, comme une mesure de pouvoir d’achat pour les français, sans avoir mené aucune réflexion sur l’avenir de l’audiovisuel public. Or, la suppression de ce financement dédié, et la budgétisation à laquelle elle revient, remet en cause la qualité et l’indépendance du service public de l’audiovisuel. Nous nous y opposons.

Cet article est d’autant plus dangereux qu’il ne prévoit aucune des garanties promises pas le Président de la République. Ainsi, le rapport de IGF/IGAC alerte sur le fait que, faute de prendre en compte les trois piliers de l’indépendance financière que sont l’adéquation des ressources aux missions, la prévisibilité des ressources et l’absence de régulation infra-annuelle, la réforme risque une censure du Conseil Constitutionnel.

Afin d’assurer un niveau de ressources adapté aux missions, le rapport estime nécessaire de créer une commission technique indépendante chargé d’estimer ce niveau.

Afin de renforcer la pluriannualité nécessaire à la prévisibilité des ressources de l’audiovisuel public, le rapport conseille de fixer la durée des COM à cinq ans avec une trajectoire inscrite dans la LPFP ou une loi de programmation.

Afin de respecter le principe d’exonération de l’audiovisuel public de régulation infra-annuelle (mise en réserve de crédits, annulations) énoncé par le Président de la République, le rapport préconise que d’insérer un article dans la LOLF exemptant les sociétés d’audiovisuel public de ces régulations.

Autant de préconisations sur lesquelles on ne peut faire l’impasse et qui, pourtant, ne peuvent être traduites dans un projet de loi de finance rectificative comme celui que nous examinons ce jour. 

Cette réforme précipitée manque de sérieux et est dangereuse. Nous estimons nécessaire de la suspendre pour construire un schéma alternatif réfléchi et consensuel qui assurerait la qualité et l’indépendance de notre audiovisuel public. Le rapport IGF/IGAC estime, lui aussi, nécessaire un mécanisme transitoire dans l'attente de la mise en oeuvre des garanties d'indépendance.

Nous défendrons, dans un prochain amendement, une proposition de contribution alternative travaillée avec l’économiste Julia Cagé et qui emporte l’adhésion des différents acteurs de l’audiovisuel.