- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (n°343)., n° 436-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Par cet amendement de suppression, nous nous opposons à l'extension aux agents de police judiciaire (APJ) de prérogatives jusqu'alors réservées aux officiers de police judiciaire (OPJ).
Sous des motifs de simplification et d'économies le Gouvernement réduit petit à petit la qualité et la rigueur du travail d'enquête. Cette disposition ajoutée par le Sénat va dans le même sens en permettant à des APJ, par exemple, de se rendre sur les lieux et de procéder aux premières constatations en cas de mort ou de blessure grave d’origine inconnue ou suspecte ou d'effectuer la notification des droits en cas de retenue d'un étranger aux fins de vérification de son droit de circulation ou de séjour sur le territoire (la seule garantie demeurant étant le contrôle de l'OPJ).
Alors que les OPJ effectuent tous les actes d'enquête les plus attentatoires aux libertés publiques et individuelles et que leur formation est déjà limitée, les conséquences d'une telle évolution des pouvoirs des APJ risquent bien d'être redoutables.
Ces actes ne sont pas que techniques et automatiques, ils impliquent une formation à la hauteur et de l'expérience. Nous ne pouvons que nous opposer à ce recul qui brade le travail d'enquête des agents.