- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et portant diverses autres dispositions (n°809)., n° 939-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À la première phrase de l’alinéa 1, supprimer les mots :
« ou de caméras installées sur des aéronefs autorisées sur le fondement du chapitre II du titre IV du livre II du même code, ».
Cet amendement du groupe "socialistes et apparentés" vise à supprimer la possibilité de coupler la vidéo surveillance algorithmique à la technologie des drones de surveillance.
En effet, la combinaison de ces trois technologies apparait dangereuse pour le respect des droits humains et des libertés fondamentales.
Au demeurant, les drones permettraient de suivre un groupe de personne plutôt qu'un autre en attendant que l'algorithme finisse par détecter un comportement anormal.
Le Conseil constitutionnel avait estimé dans le cadre de sa décision relative à loi dite "sécurité globale" que "eu égard à leur mobilité et à la hauteur à laquelle ils peuvent évoluer, ces appareils sont susceptibles de capter, en tout lieu et sans que leur présence soit détectée, des images d'un nombre très important de personnes et de suivre leurs déplacements dans un vaste périmètre. Dès lors, la mise en œuvre de tels systèmes de surveillance doit être assortie de garanties particulières de nature à sauvegarder le droit au respect de la vie privée." (Décision n° 2021-817 DC du 20 mai 2021).
Ici, non seulement les drones de surveillance vont peser des risques d'atteinte aux libertés fondamentales mais ces risques sont multipliés par l'utilisation combinée des traitements algorithmiques de vidéo surveillance.