- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense (n°1033)., n° 1234-A0 rectifié
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 53, insérer l’alinéa suivant :
« Dans le but de simplifier le processus de recrutement de profils cyber spécialisés aux expertises techniques, il est prévu d’intensifier la création de passerelles d’échange entre l’ensemble des acteurs publics œuvrant à la cyberdéfense (COMCYBER, DGA, DGSE, DRSD) et le secteur privé. Ces acteurs privés incluent les entreprises de toute taille œuvrant également dans le cyber. Ces passerelles prendront la forme de partenariats entre le public et le privé définis par le ministère des armées et l’état-major des armées. »
Les ressources humaines sont un véritable enjeu au sein de nos armées. Au-delà du recrutement, c’est la fidélisation qui pose d’importantes difficultés. Il est de plus en plus difficile de rendre attractif les métiers au sein des armées face aux moyens, parfois très importants, des entreprises privées qui parviennent à attirer des profils très spécialisés avec des rémunérations et des conditions de travail extrêmement avantageuses.
Le secteur du cyber est celui qui pose davantage problème. Le bilan de la dernière loi de programmation militaire nous indique, par exemple, que le COMCYBER n’est qu’à 80% de ses effectifs. Plutôt que d’opposer le secteur privé et le secteur public, il serait intéressant d’inclure au sein de la carrière du cybercombattant la possibilité d’avoir une expérience dans une entreprise qui aurait construit un partenariat durable avec la DGA, la DGSE, la DRSD, la DRM, le COMCYBER, la réserve opérationnelle de cyberdéfense ou tout autre acteur public œuvrant dans la cyberdéfense. De même, il est intéressant qu’un agent cyber d’une entreprise privée partenaire puisse apporter son savoir-faire à l’une des administrations citées précédemment. Cet amendement vise à apporter de la souplesse dans la carrière du cybercombattant et ainsi accroître l’attractivité du métier au sein de nos armées.