Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Blandine Brocard
Photo de monsieur le député Emmanuel Mandon
Photo de madame la députée Élodie Jacquier-Laforge
Photo de madame la députée Mathilde Desjonquères
Photo de monsieur le député Philippe Latombe
Photo de madame la députée Anne-Laure Babault
Photo de madame la députée Géraldine Bannier
Photo de madame la députée Anne Bergantz
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Photo de monsieur le député Christophe Blanchet
Photo de monsieur le député Philippe Bolo
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bourlanges
Photo de monsieur le député Vincent Bru
Photo de monsieur le député Mickaël Cosson
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Photo de monsieur le député Olivier Falorni
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Photo de madame la députée Estelle Folest
Photo de monsieur le député Bruno Fuchs
Photo de madame la députée Maud Gatel
Photo de monsieur le député Luc Geismar
Photo de madame la députée Perrine Goulet
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Photo de monsieur le député Fabien Lainé
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Photo de madame la députée Florence Lasserre
Photo de monsieur le député Pascal Lecamp
Photo de madame la députée Delphine Lingemann
Photo de madame la députée Aude Luquet
Photo de monsieur le député Éric Martineau
Photo de monsieur le député Jean-Paul Mattei
Photo de madame la députée Sophie Mette
Photo de monsieur le député Bruno Millienne
Photo de madame la députée Louise Morel
Photo de monsieur le député Hubert Ott
Photo de monsieur le député Jimmy Pahun
Photo de monsieur le député Frédéric Petit
Photo de madame la députée Maud Petit
Photo de madame la députée Josy Poueyto
Photo de monsieur le député Richard Ramos
Photo de madame la députée Sabine Thillaye
Photo de monsieur le député Nicolas Turquois
Photo de madame la députée Laurence Vichnievsky
Photo de monsieur le député Philippe Vigier
Photo de monsieur le député Frédéric Zgainski

À l’alinéa 4, substituer aux mots :

« Si la victime était mineure lors de la commission de l’infraction »,

les mots :

« Lorsque l’infraction est commise à l’encontre d’un mineur ».

Exposé sommaire

La saisine de la CIVI est soumise à un délai de forclusion de 3 ans à compter de la date de l’infraction (article 706-5 du code de procédure pénale). Ce délai peut toutefois être prorogé jusqu’à 1 an après la décision de la juridiction qui a statué définitivement sur l’action publique ou sur l’action civile engagée devant la juridiction répressive.

La Commission du Sénat a ajouté à juste titre un alinéa pour repousser la forclusion à l’égard des victimes mineures et il y a lieu de maintenir le dispositif, tout en modifiant le libellé afin de prendre en compte les victimes par ricochet.

Rappelons qu’il ne s’agit pas de favoriser des parents eux-mêmes responsables du préjudice de leur enfant puisqu’ils seront écartés, leur faute les excluant du dispositif d’indemnisation. Par contre, les parents qui subissent par ricochet le préjudice de leur enfant doivent pouvoir suivre, quant aux délais, le sort de ce dernier (comme en droit commun). Le libellé proposé va dans ce sens.

Cette précision est nécessaire car la situation des victimes par ricochet d’infractions commises à l’encontre d’un mineur est particulièrement instable en droit puisque s’agissant d’une forclusion, le code civil prévoit que les articles concernant notamment la suspension de la prescription ne s’appliquent pas.

Depuis quelques années, la forclusion est retenue dans un certain nombre de dossiers, ce qui est contraire à l’article 6 de la CESDHLF (ce qu’a pu relever par exemple une jurisprudence contraire de la Cour d’appel de Versailles dans un arrêt 8 sept. 2022, n°20/01055).

Il n’est pas acceptable de risquer une contrariété avec cet article 6 qui vise le droit d’accès aux tribunaux. Il est donc indispensable de mettre en conformité l’article 706-5 du code de procédure pénale avec le droit européen, s’agissant des faits concernant les victimes par ricochet des victimes mineures.