- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour le plein emploi (n°1528)., n° 1673-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code du travail
I. – Au I de l’article L. 5422‑24 du code du travail, le mot : « inférieure » est remplacé par le mot : « supérieure ».
II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Par cet amendement, les député.es membres du groupe LFI-Nupes s'opposent à la volonté du Gouvernement de financer le réseau France Travail avec les "excédents" de l'Unédic.
Olivier Dussopt lorgne sur les "excédents" de l'Unédic, estimés à 4,4 milliards d’euros en 2023 après 4,3 milliards en 2022. Nous l'affirmons : ces réserves ne sont pas le fruit d'une gestion particulièrement vertueuse de l'assurance chômage. Ils ont surtout été obtenus sur le dos des demandeurs d’emplois, par la baisse des durées d'indemnisation et du montants de leurs droits avec les contre-réformes de 2021 et 2022.
La lettre de cadrage transmise cet été par le Gouvernement aux organisations syndicales interprofessionnelles justifie ce véritable hold-up sur les finances de l’Unedic de plusieurs milliards chaque année, alors que le désendettement de l’Unedic est aussi un objectif assigné. Tout cela doit financer le futur France Travail, dont le financement sera assuré de façon croissante par l’assurance chômage en parallèle d'un désengagement de l’Etat dans un service public de l'emploi menacé par la privatisation croissante.
Ce gouvernement demande de continuer à saccager les droits de la portion de plus en plus réduite d’assuré.es indemnisé.es pour contrôler et renforcer les sanctions contre les allocataires du RSA.
L'Unédic est le premier contributeur du budget de Pôle emploi avec un financement à hauteur de 10% de ses recettes : avec France travail, cette contribution de l’Unedic passerait plutôt à 15% selon les syndicats.
Pour ces raisons, nous proposons d'encadrer à 10% de ses recettes le pourcentage de participation de l'Unédic au financement du service public de l'emploi.