- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, n° 1682
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
I. – L’ État peut mettre en place, après avis de la Haute Autorité de santé, un programme de dépistage du cytomégalovirus de façon systématique chez la femme enceinte.
II. – Un décret détermine les modalités de mise en œuvre du programme mentionné au I.
III. – Le Gouvernement remet au Parlement, au plus tard un an après sa mise en place, un rapport sur l’évaluation du programme mentionné au I.
Le présent amendement vise à autoriser l’expérimentation du dépistage prénatal du cytomégalovirus
(CMV) de façon systématique et précoce. L’infection à CMV peut présenter un risque majeur de
transmission foetale durant la grossesse.
Touchant 5 à 9 nouveau-nés sur 1 000, il s’agit de l’infection materno-foetale la plus fréquente et la
principale source d’handicaps neuro-sensoriels (hors maladies génétiques) : retard mental, retard
psychomoteur, surdité progressive, trouble visuel etc.
La prévention de la transmission de la femme à son foetus, par un traitement antiviral nontératogène
est majeure car particulièrement efficace si l’infection est diagnostiquée précocement : près de 80 %
des handicaps induits par le CMV sont ainsi évitables par la réalisation de ce dépistage
systématique et précoce.
Le dépistage prénatal du CMV proposé par cet amendement favoriserait donc l’identification