Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de monsieur le député Arthur Delaporte
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de monsieur le député Roger Vicot
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de monsieur le député Mickaël Bouloux
Photo de monsieur le député Philippe Brun
Photo de monsieur le député Elie Califer
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette
Photo de monsieur le député Inaki Echaniz
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député Jérôme Guedj
Photo de monsieur le député Johnny Hajjar
Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de madame la députée Fatiha Keloua Hachi
Photo de monsieur le député Gérard Leseul
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de monsieur le député Bertrand Petit
Photo de madame la députée Anna Pic
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de madame la députée Mélanie Thomin

Compléter l’alinéa 5 par les mots :

« , notamment en ce qui concerne les modalités de financement, et tout particulièrement publics, dont peuvent bénéficier ces mouvements ; »

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à renforcer les dispositifs de prévention et de lutte contre les dérives sectaires en France en améliorant la coordination et l'échange d'informations entre la MIVILUDES et les administrations publiques, et notamment l’administration fiscale.


L’opacité des modèles de financement de ces organisations, qui s’appuient massivement sur des dons privés, constitue un frein aux enquêtes menées par la MIVILUDES dans le cadre de ses missions d’information et de formation des agents publics.
En outre, aujourd’hui, certains mouvements aux dérives sectaires bénéficient indirectement de larges financements publics, notamment à travers des dons qui demeurent défiscalisables à hauteur de 66 à 75% en fonction du montant du don. 

Ces ressources financières considérables alimentent des activités préjudiciables à la société et à ses membres. Malgré les efforts de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) pour repérer ces mouvements et leurs pratiques, il est nécessaire d’agir de manière proactive pour endiguer cette problématique. 

En outre, de nombreux signalements opérés auprès de la Miviludes laissent apparaître des soupçons de harcèlement financier, et tout particulièrement au sein des organisations catholiques traditionnalistes et de diverses organisations évangéliques. Selon les témoignages recueillis par la MIVILUDES, le modèle financier ces organisations s’appuierait très largement sur l’exploitation financière de ses membres et le recours aux legs et dons forcés lors de l’intégration dans la communauté.
 
En permettant à l'administration chargée de la mise en œuvre de la politique de prévention et de lutte contre les dérives sectaires de développer l'échange d'informations sur les pratiques administratives dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les modalités de financement public dont peuvent bénéficier ces mouvements, nous nous donnons les moyens de mieux identifier et contrer ces phénomènes.
 
La coopération accrue entre les services publics permettrait une meilleure traçabilité des flux financiers alimentant les mouvements sectaires et contribuerait à assécher les sources de financement néfastes pour la société. Cela renforcerait également la transparence dans l'utilisation des deniers publics et protégerait ainsi les contribuables français de toute participation involontaire au financement de ces mouvements.