Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Benjamin Saint-Huile
Photo de madame la députée Estelle Youssouffa
Photo de monsieur le député Jean-Félix Acquaviva
Photo de madame la députée Nathalie Bassire
Photo de monsieur le député Édouard Bénard
Photo de monsieur le député Guy Bricout
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bricout
Photo de monsieur le député Michel Castellani
Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de monsieur le député Paul-André Colombani
Photo de monsieur le député Charles de Courson
Photo de madame la députée Béatrice Descamps
Photo de madame la députée Martine Froger
Photo de monsieur le député Stéphane Lenormand
Photo de monsieur le député Max Mathiasin
Photo de monsieur le député Paul Molac
Photo de monsieur le député Bertrand Pancher
Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de madame la députée Soumya Bourouaha
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
Photo de madame la députée Elsa Faucillon
Photo de madame la députée Emeline K/Bidi
Photo de monsieur le député Tematai Le Gayic
Photo de madame la députée Karine Lebon
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Frédéric Maillot
Photo de monsieur le député Yannick Monnet
Photo de monsieur le député Marcellin Nadeau
Photo de monsieur le député Laurent Panifous
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de madame la députée Mereana Reid Arbelot
Photo de monsieur le député Davy Rimane
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Nicolas Sansu
Photo de monsieur le député Olivier Serva
Photo de monsieur le député David Taupiac
Photo de monsieur le député Jean-Marc Tellier
Photo de monsieur le député Jean-Luc Warsmann
Photo de monsieur le député Jiovanny William

Au début du second alinéa de l’article L. 591‑2 du code de l’environnement, sont ajoutés les mots : « En application du principe de non-régression, ».

Exposé sommaire

Certains redoutent que la volonté d’accélérer la construction de nouvelles installations, partagée par les auteurs de cet amendement, ne se traduise par une réglementation, des pratiques ou une législation moins regardante sur les enjeux de sûreté. 

Cette préoccupation est d'autant plus vive que le présent projet de loi vient bouleverser l'organisation de la sûreté nucléaire en fusionnant l'IRSN et l'ASN. Le système actuel garantit une bonne articulation de l’expertise et de l’autorité décisionnaire, condition nécessaire à la qualité et l’efficacité du contrôle. 

La réforme fait courir un risque de fragilisation de cette expertise nucléaire, qui devra répondre plus directement à l'autorité décisionnaire, et pourrait davantage agir "sur commande". Or, l'autorité décisionnaire prend ses décisions en tenant compte de divers facteurs. Comme le rappelle le rapport de l'OPECST "la décision ne repose donc pas uniquement sur une expertise en lien avec les connaissances scientifiques, mais aussi sur des aspects réglementaires, et même sur des considérations de sécurité intérieure du pays." Il y a donc un risque de fragilisation de la dimension technique pourtant essentielle à la sûreté nucléaire. 

D'autant que les femmes et les hommes qui sont les chevilles ouvrières de la sûreté nucléaire se montrent dans leur immense majorité opposés au projet de réforme et que de nombreux départs sont à craindre. 

Par ailleurs, les auteurs de cet amendement redoutent que la mise en place d'une nouvelle autorité conduise à des changements de pratique en matière de sûreté nucléaire. D'un contrôle exigeant et en progression constante, basé sur le dialogue technique, nous pourrions passer à un simple contrôle de conformité aux normes. 

Aussi, cet amendement vise à créer un principe de non-régression en matière de sûreté nucléaire, à l’instar du principe de non-régression en matière environnementale. Il vise à s’assurer de la progression constante des normes, aussi bien législatives que réglementaires, et des pratiques en matière de sûreté nucléaire afin de limiter au maximum le risque d’incident.