- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de Mme Julie Laernoes et plusieurs de ses collègues visant à instaurer de nouveaux objectifs de programmation énergétique pour répondre concrètement à l'urgence climatique (2228)., n° 2409-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 24, insérer l’alinéa suivant :
« 7° bis Au 10° , les mots : « bas-carbone et » sont supprimés ; »
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite supprimer la mention de l’hydrogène « bas carbone » de l’alinéa 10 de l’article L100-4 du code de l’énergie.
L’hydrogène « bas carbone » peut être produit à partir d’énergie nucléaire ou d’énergies fossiles associées à des technologies de capture et de stockage de carbone. Encourager son développement contribue à soutenir les industries nucléaires et gazières, ce qui est nuisible à l’atténuation du réchauffement climatique et à la souveraineté énergétique de notre pays.
Les technologies de capture et de stockage du carbone ne sont pas abouties et ne le sauront certainement jamais. Elles sont coûteuses et inefficaces. En cela, leur promotion relève davantage du greenwashing que d'une piste sérieuse de réduction de l'action en faveur du climat.
Le nucléaire comprend quant à lui de nombreuses limites : l’indépendance énergétique factice apportée par le nucléaire ; la probabilité d’un accident non-nulle d'un accident (d'autant plus en pleine période de désorganisation de la sûreté nucléaire provoqué par le gouvernement avec le démantèlement de l'Institut de sûreté nucléaire et de radioprotection) ; la non-résilience au changement climatique ; le coût ; l'impasse des déchets ; la non-réponse à l'urgence climatique.
Pour toutes ces raisons, le groupe LFI-NUPES souhaite que la politique énergétique se concentre sur le développement de l'hydrogène renouvelable.