Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de monsieur le député Elie Califer
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de monsieur le député Johnny Hajjar
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de madame la députée Mélanie Thomin
Photo de monsieur le député Inaki Echaniz
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député Bertrand Petit
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Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de monsieur le député Mickaël Bouloux
Photo de monsieur le député Philippe Brun
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Photo de monsieur le député Arthur Delaporte
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette
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Photo de madame la députée Marietta Karamanli
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Photo de madame la députée Anna Pic
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de monsieur le député Roger Vicot

Compléter l’alinéa 12 par les mots :

« , en adaptant les politiques publiques aux spécificités des territoires d’outre-mer par la mise en place de stratégies pluriannuelles spécifiques »

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à mettre en place une stratégie foncière spécifique à chaque territoire d’outre-mer afin d’assurer l’objectif de renouvellement des générations en agriculture poursuivi par le présent projet de loi. 

Les territoires d’outre-mer, comme l’hexagone, sont face à l’immense défi du renouvellement des générations en agriculture.

La Martinique et La Réunion ont perdu quasiment un cinquième de leurs exploitations agricoles en 10 ans. Les chefs d’exploitation ont une moyenne d’âge de près de 53 ans dans les départements d’outre-mer en 2020 contre 49 ans dix années plus tôt.

Comme le précise le rapport d’information « Foncier agricole Outre-mer, une reconquête nécessaire pour la souveraineté alimentaire » du Sénat, les causes sont multiples : un désordre foncier qui bloque les transmissions (occupations sans titre, indivisions non réglées), des retraites agricoles très basses, l’espoir de voir déclasser ses terrains en zone constructible, des jeunes qui manquent de moyens financiers…

Enfin, un dernier facteur déterminant est la prolifération des terres incultes ou friches et les nombreux obstacles à leur remise en culture. D’une part, les procédures qui pourraient contraindre les propriétaires sont peu utilisées. D’autre part, ces friches sont trop souvent
requalifiées en espace naturel ou forestier.

La conséquence de cette tendance est implacable : la production agricole a crû moins vite que la population. La production agricole destinée à l’approvisionnement des marchés locaux (hors canne et banane) a diminué d’environ 900 tonnes par an.

D’après le ministère de l’agriculture, il existerait un potentiel important de remise en culture en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion, avec respectivement 12 000, 9 000 et 8 000 hectares de friches. Les pouvoirs publics (État, départements, régions, communes, EPF) détiennent aussi des terrains inexploités dont il faudrait inventorier le potentiel agricole pour installer de jeunes agriculteurs.

Pour relever ce défi, il apparaît indispensable que l’État puisse mettre en place une stratégie pluriannuelle adaptée à chaque territoire, en lien avec les différentes collectivités concernées.