- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (n°2436)., n° 2600-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Amendement parent : Amendement n°3952
Compléter la première phrase de l’alinéa 42 par les mots :
« et la juste distribution des terres agricoles ».
Cet amendement du groupe LFI-NUPES entend introduire la notion de juste distribution du foncier agricole parmi les objectifs de la politique d’installation-transmission en agriculture.
La surface moyenne d’une ferme est passée de 24 à 70 ha entre 1988 et 2020, quand le nombre d’exploitations a presque été divisé par trois (de 1,1 millions à 390 000).
Le partage de la terre est donc essentiel pour empêcher la concentration des terres entre les mains de grands groupes agricoles et d’investisseurs, susceptible de favoriser les systèmes agricoles intensifs voués à l’exportation, d’entraver l’innovation agricole en agroécologie et de freiner la transmission des savoirs traditionnels, qui sont souvent mieux préservés par les petites exploitations familiales. De plus, en permettant à plus d’agriculteurs d’accéder à la terre, on soutient les économies rurales et leur vitalité. Enfin une répartition plus équitable des terres agricoles favorise en outre une gestion plus durable des ressources. Les petites exploitations tendent à pratiquer une agriculture plus diversifiée et moins intensive, ce qui peut contribuer à la préservation des écosystèmes et à la biodiversité.