- Texte visé : Proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant création d'un statut de l'élu local, n° 136
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Après le mot :
« à »,
rédiger ainsi la fin de l’alinéa 3 :
« toutes les activités liées à l’exercice du mandat, y compris la tenue de toutes les réunions liées à l’exercice du mandat, les événements publics et les déplacements liés à la représentation de la collectivité. »
Cet amendement vise à élargir le droit au remboursement des frais de garde d’enfants, prévu à l’article 16 de la proposition de loi, au-delà des seules réunions des organes délibérants. Il propose que les déplacements ou événements publics liés à l’exercice du mandat – tels que les cérémonies officielles, inaugurations, réunions associatives, ou missions de représentation – puissent également être pris en compte.
En effet, les femmes continuent d’assurer l’essentiel des tâches domestiques et parentales : plus des trois quarts selon l’Insee. Cette inégale répartition du travail domestique constitue un frein majeur à l’engagement des femmes en politique locale, en particulier lorsqu’elles doivent faire le choix entre la participation à un événement public et la garde de leurs enfants.
Limiter le remboursement des frais de garde aux seules réunions obligatoires revient, dans les faits, à pénaliser celles et ceux – le plus souvent des femmes – qui souhaitent exercer pleinement leur mandat, y compris dans sa dimension de représentation ou de présence sur le territoire.
Cet élargissement vise donc à garantir une égalité réelle dans les conditions d’exercice des fonctions électives. Il s’inscrit dans une logique de promotion de la parité, en levant un obstacle concret à la participation pleine et entière des femmes à la vie politique locale.