Fabrication de la liasse

Amendement n°I-CF944

Déposé le dimanche 13 octobre 2024
Discuté
Rejeté
(vendredi 18 octobre 2024)
Photo de monsieur le député Aurélien Le Coq
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de monsieur le député Raphaël Arnault
Photo de madame la députée Anaïs Belouassa-Cherifi
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Pierre-Yves Cadalen
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de madame la députée Gabrielle Cathala
Photo de monsieur le député Bérenger Cernon
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de monsieur le député Aly Diouara
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Mathilde Feld
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Zahia Hamdane
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Abdelkader Lahmar
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Claire Lejeune
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Marie Mesmeur
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Sandrine Nosbé
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Arnaud Saint-Martin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier

À la fin du deuxième alinéa du I de l’article 219 du code général des impôts, le taux : « 25 % » est remplacé par le taux : « 33,3 % ».

Exposé sommaire

Par cet amendement de repli, le groupe LFI-NFP propose de revenir à l’impôt sur les sociétés tel qu’il était configuré avant qu’Emmanuel Macron ne réduise drastiquement son taux, afin de financer la continuité de nos services publics, tout en incitant les entreprise à verser de meilleurs salaires et à préférer l’investissement productif.

En quelques années, le taux d’impôt sur les sociétés est passé de 33,3 % à 25 %. Ce cadeau fiscal, au même titre que la fin de l’ISF, et que la suppression programmée de la CVAE constitue la clef de voûte du « problème de moindres recettes » qu’Emmanuel Macron a sciemment organisé pour imposer l’austérité au nom de la réduction du déficit.

Pendant plusieurs années, les députés macronistes n’ont eu de cesse de prétendre que les baisses massives de fiscalité, et en particulier celle sur l’impôt sur les sociétés s’autofinancerait : un taux plus faible inciterait les entreprises à dégager un plus gros bénéfice, aussi l’assiette augmentant, le produit de l’impôt serait supérieur à son revenu initial.

Ce raisonnement est fallacieux, et les faits ont démontré qu’il était faux : les entreprises ont effectivement profité d’un effet d’aubaine, qui se referme aujourd’hui. Et les bénéfices dégagés ne sortent pas de nulle part ! C’est autant d’argent qui n’a pas été mobilisé pour l’investissement productif, pour le recrutement, et pour les hausses de salaire. C’est donc, indirectement, autant d’impôt sur le revenu, et autant de cotisations qui n’auront pas été versés.

Plutôt que de poursuivre le saccage des recettes comme des services publics que mène Emmanuel Macron, nous proposons, au contraire, la remise en place d’une fiscalité plus juste, plus progressive, afin de garantir le maintien et l’amélioration de nos services publics, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.

Alors que le gouvernement doit faire face au bilan calamiteux de Le Maire au ministère de l’Économie, et d’Attal puis de Cazenave au ministère du Budget, cet amendement prévoit de dégager des recettes plus que substantielles, tout en participant au dynamisme économique du pays.

En 2023, les recettes issues de l’impôt sur les sociétés se sont élevées à 56,4 milliards d’euros, près de 5 milliards d’euros en deçà des prédictions du gouvernement.

À bénéfices inchangés, un impôt sur les sociétés de 33,3% rapporterait 18,9 milliards d’euros supplémentaires à l’Etat. En tenant compte des effets indirects, c'est au moins 11,2 milliards d'euros qui seraient récoltés. C’est autant de moyens qui pourraient alors abonder nos services publics aujourd’hui au bord de l’effondrement. Dans le cas probable où les bénéfices des entreprises se réduiraient, cet argent financera alors l’activité économique, ce qui irriguera en fin de course les caisses de l’Etat par d’autres modes d’imposition.

Il est temps que les grandes entreprises soient véritablement mises à contribution de la solidarité nationale. Pour cette raison, nous proposons donc de relever le taux d’IS de 25% à 33,3%.