Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF1204

Déposé le jeudi 24 octobre 2024
Discuté
Tombé
(jeudi 31 octobre 2024)
Photo de madame la députée Mathilde Feld
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de monsieur le député Raphaël Arnault
Photo de madame la députée Anaïs Belouassa-Cherifi
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Pierre-Yves Cadalen
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de madame la députée Gabrielle Cathala
Photo de monsieur le député Bérenger Cernon
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de monsieur le député Aly Diouara
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Zahia Hamdane
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Abdelkader Lahmar
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Aurélien Le Coq
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Claire Lejeune
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Marie Mesmeur
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Sandrine Nosbé
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Arnaud Saint-Martin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Gestion fiscale et financière de l'État et du secteur public local42 600 0000
dont titre 242 600 0000
Conduite et pilotage des politiques économiques et financières00
Facilitation et sécurisation des échanges042 600 000
dont titre 2042 600 000
TOTAUX42 600 00042 600 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement du groupe LFI-NFP prévoit de maintenir en poste les 550 emplois que le Gouvernement prévoit de supprimer. Il s’agit de s’assurer que les moyens humains de la DGFiP, notamment ceux destinés au contrôle fiscal, ne soient pas une nouvelle fois sacrifiés.

Le maintien, le recrutement et la formation d’agents est essentiel afin de créer service d’expertise dédié à l’étude des schémas de fraude et d’optimisation agressive au sein de la DGFiP qui alimentent les paramètres des outils de « data mining », plutôt que d’en être tributaires.

L’intelligence artificielle utilisée de manière croissante par la DGFiP pour repérer les situations de fraude est un outil intéressant mais encore largement imparfait, son développement ne doit donc surtout pas être synonyme d’une baisse des effectifs humains responsables de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.

Les outils d’IA de prédiction de fraude qui se fondent sur des détections d’anomalies nécessitent un volume de données d’entraînement important pour être précis. Les allocataires de minimas sociaux étant plus nombreux que les multinationales, les modèles de prédiction se retrouvent alors correctement entrainés pour les cas fréquents mais de faible montant, tout en étant parfaitement incapable de détecter correctement la grande fraude fiscale, celle qui coûte 80 à 100 milliards à l’État chaque année.

En tout état de cause, l’IA ne peut remplacer le travail humain des agents de la DGFiP, en particulier face à la fraude « qualitative », celle réalisée par une poignée de grandes entreprises et grandes fortunes. En plus de cela, ce système a besoin de données fiables pour progresser et s’améliorer. C’est pourquoi la DGFiP a besoin de mettre en place un service d’expertise dédié à l’étude des dernières « innovations » des fraudeurs ou de leurs intermédiaires en matière de modèle d’évasion fiscale.

L’administration doit cesser d’être à la traine face aux fraudeurs, à leurs avocats fiscalistes et autres cabinets de conseil. Elle a donc besoins d’experts de hauts niveaux entièrement consacrés à cette tâche.

Le présent PLF prévoit la suppression de 550 postes pour la DGFiP. Il s’agit d’un non-sens lorsque l’on connait les saignées successives auxquelles la DGFiP a déjà dû faire face, et un contresens total dans l’application d’un plan fraude qui ne soit pas que la recherche effrénée d’effets d’annonces. C’est même une trahison alors que le PLF pour 2024 supprimait 221 postes, tout en promettant de ne pas supprimer d’effectifs en 2025.

Il s’agit donc de permettre à la DGFiP de maintenir, a minima, ses effectifs, et idéalement de les rediriger vers la lutte contre l’évasion fiscale des plus riches de ce pays.

Avec un coût moyen par personne de 87 600 € dans l’action « Fiscalité des grandes entreprises », le maintien de ces différents postes coûterait donc 42 600 000 €

Afin de respecter les règles de recevabilité financière, cet amendement :
- prélève 42 600 000 euros de crédits de titre 2 sur le programme 302, Facilitation et sécurisation des échanges, Action 1 « Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière » en AE et CP ;
- abonde de 42 600 000 euros de crédits de titre 2 le programme 156, Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local, Action 1 « Fiscalité des grandes entreprises » en AE et CP.

Afin que la lutte pour la DGFiP et contre l’évasion fiscale ne vienne pas pénaliser le travail essentiel de la DGDDI, nous demandons au Gouvernement de lever le gage.