Fabrication de la liasse

Amendement n°CL7

Déposé le lundi 14 avril 2025
En traitement
Photo de madame la députée Gabrielle Cathala
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de monsieur le député Raphaël Arnault
Photo de madame la députée Anaïs Belouassa-Cherifi
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Pierre-Yves Cadalen
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Bérenger Cernon
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de monsieur le député Aly Diouara
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Mathilde Feld
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Zahia Hamdane
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Abdelkader Lahmar
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
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Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Claire Lejeune
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Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Marie Mesmeur
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Sandrine Nosbé
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Arnaud Saint-Martin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant l’effectivité de l’aide juridictionnelle pour les victimes de violences intrafamiliales et de violences sexuelles et sexistes. Ce rapport devra notamment évaluer le taux de recours à l’aide juridictionnelle par les victimes de violences intrafamiliales (VIF) et de violences sexistes et sexuelles (VSS), analyser les difficultés rencontrées par les victimes pour accéder à l’aide juridictionnelle, analyser les freins, plus particulièrement financiers, au dépôt de plainte et formuler des propositions pour améliorer l’accès à l’aide juridictionnelle pour ces victimes.

Exposé sommaire

Par cet amendement, les député.es du groupe LFI-NFP souhaitent alerter sur les difficultés rencontrées par les victimes de violences intrafamiliales et de violences sexuelles et sexistes, pour accéder à l’aide juridictionnelle. Cet outil, pourtant essentiel, reste souvent inaccessible en raison de la méconnaissance de cette aide ou de freins administratifs. Ces obstacles aggravent la précarité des victimes et entravent leur capacité à porter plainte.

Pour les victimes de VSS, les frais judiciaires sont souvent prohibitifs : se constituer partie civile coûte entre 1 500 € et 3 000 €, et les frais d’avocats peuvent atteindre jusqu’à 30 000 €, avec une moyenne estimée à 6 000 € pour un viol. Les femmes victimes subissent alors une triple peine : les violences subies, le coût économique de la justice et les traumatismes psychologiques. En conséquence, un accompagnement spécialisé coûte environ 1 500 € par an pour une durée moyenne de suivi entre 12 et 18 mois.

Selon la Fondation des Femmes, les montants alloués dans le cadre de l’aide juridictionnelle sont insuffisants pour couvrir l’ensemble des frais liés aux procédures judiciaires. Les victimes disposent d’un forfait compris entre 680 € et 2 000 €, tandis que les prévenus bénéficient d’un montant supérieur, avec un minimum de 1 700 € dans une affaire de viol. Cette disparité accentue les inégalités dans l’accès à la justice et constitue une peine supplémentaire pour les victimes, déjà confrontées à un classement sans suite dans un grand nombre d’affaires.

Face à ces constats, cet amendement propose donc que le Gouvernement remette au Parlement, dans un délai de six mois après la promulgation de la loi, un rapport évaluant l’effectivité de l’aide juridictionnelle pour ces victimes.