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- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, de programmation pour la refondation de Mayotte (n°1470)., n° 1573-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)



























































































































Après l’alinéa 190, insérer l’alinéa suivant :
« L’État mettra en œuvre a Mayotte une politique publique volontariste vis à vis du diabète. »
Cet amendement vise à lutter contre le diabète à Mayotte.
Mayotte connaît une situation sanitaire alarmante en matière de diabète. D’après les données de l’Agence régionale de santé de Mayotte, près de 15 % des adultes seraient concernés par le diabète, soit plus du double de la moyenne nationale. Cette surreprésentation s’explique par plusieurs facteurs : pauvreté structurelle, sédentarité accrue, alimentation déséquilibrée, déficit d’accès aux soins et faible recours au dépistage.
Le diabète y est une cause majeure de comorbidité et de mortalité, en lien avec les maladies cardiovasculaires, les amputations, les complications ophtalmologiques ou rénales, qui restent souvent diagnostiquées trop tard.
Faute de structures adaptées, la prise en charge est tardive, incomplète, et souvent assurée dans un contexte d’urgence.
À Mayotte, il est désormais essentiel que l’ARS :
-organise un plan de dépistage massif, notamment dans les écoles, les PMI et les centres de santé ;
-mette en œuvre des actions d’éducation thérapeutique pour les patients et les familles ;
-développe la formation des professionnels de santé locaux aux pathologies chroniques ;
-et soutienne les initiatives de prévention nutritionnelle, en lien avec les collectivités locales et les associations.
L’ampleur de l’épidémie de diabète à Mayotte justifie une mobilisation spécifique de l’État, avec des moyens adaptés. Sans action forte, cette maladie continuera de fragiliser la population mahoraise déjà confrontée à d’importants défis sanitaires et sociaux.
Il est donc proposé d’inscrire dans la loi une orientation claire : l’État s’engage à conduire à Mayotte une politique publique volontariste de lutte contre le diabète, en cohérence avec les objectifs de santé publique nationaux et territoriaux.