- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle (n°118)., n° 1591-A0 rectifié
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Supprimer cet article.
Par cet amendement, le groupe LFI-NFP souligne à nouveau son opposition totale au projet de la holding de l’audiovisuel public. Cette holding est d’autant plus illégitime qu’elle suscite de la part des salariés de l’audiovisuel public des oppositions fortes et des appels à la grève.
Depuis l’annonce par Rachida Dati de son souhait de créer une holding de l’audiovisuel public, on assiste à la multiplication des prises de positions publiques et unanimes des syndicats contre le projet.
A titre d’illustration, dès le 26 mars 2024, un communiqué des sections CGT de l’audiovisuel public intitulé : “Avenir de l’audiovisuel public : la holding de tous les dangers” rappelait les implications de cette holding : “une structure coûteuse, financée sur le dos des filiales, des injonctions à agir et pour ce faire une mise en concurrence des filiales entre elles.” Dans une tribune publiée dans Libération le 16 avril dernier par les différentes sections syndicales SNJ de France Télévisions, Radio France, TV5 Monde, France Médias Monde et Arte, ils dénoncent “un affaiblissement [de l’audiovisuel public], une réduction de voilure, une attaque contre ses missions”.
Encore récemment, le 19 juin dernier, six syndicats de Radio France ont diffusé un message interne dans lequel ils appellent à une grève "illimitée" à partir 26 juin pour "défendre Radio France et l'audiovisuel public". Les syndicats de Radio France dénoncent le "retour du projet de loi sur la fusion de l'audiovisuel public", un projet qui "reste la plus grande menace pour nos missions de service public". Ils y voient un "montage bureaucratique et politique" qui "menace gravement l’indépendance de Radio France, sa mission de service public et l’existence même de certaines antennes". "Sous prétexte de réforme, c’est une déstabilisation et un affaiblissement organisés." Les six syndicats signataires s'opposent également aux mesures d'économie qui touchent Radio France, "un étranglement budgétaire" qui conduit la direction du groupe à multiplier "les projets erratiques et les restructurations dévastatrices".