- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant création d'un statut de l'élu local (n°136)., n° 1603-A0 rectifié
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
I. – À l’alinéa 5, supprimer les mots :
« par délibération ».
II. – En conséquence, à l’alinéa 24, supprimer les mots :
« par délibération ».
III. – En conséquence, à l’alinéa 36, supprimer les mots :
« par délibération ».
Par cet amendement, les députés du groupe LFI–NFP souhaitent rétablir la protection fonctionnelle automatique pour tous les élus, estimant qu’il s’agit d’une garantie fondamentale permettant à chacun d’exercer son mandat dans des conditions sereines, sans crainte de violences, de menaces ou d’actes d’intimidation liés à l’exercice de ses fonctions.
Cette protection ne doit pas être subordonnée à une délibération ou à une décision politique, car cela reviendrait à introduire une forme d’arbitraire incompatible avec le principe d’égalité entre élus. Nous rappelons que les élus de l’opposition, tout comme ceux de la majorité ou de l’exécutif, sont régulièrement exposés à des risques personnels dans le cadre de leur engagement public : insultes, menaces, pressions, voire agressions physiques.
Restreindre ou conditionner cette protection revient à affaiblir la capacité des élus à exercer pleinement et librement leur mandat. L’automaticité garantit un cadre clair, équitable et impartial, protégeant tous les élus sans distinction face aux atteintes qu’ils peuvent subir du fait de leur fonction. En rétablissant ce principe, nous défendons non seulement l’égalité entre élus, mais aussi la capacité de chacun à représenter ses concitoyens en toute sécurité et dignité.