 Projet de loi relatif
à
l'accueil et à la protection de l'enfance
(16 avril 2004)

LOI
n° 2004-1 du 2 janvier 2004 relative à l'accueil et à la
protection de l'enfance
(JO du 3 janvier 2004)[sur le site
Légifrance]
Travaux préparatoires
Sénat 1ère lecture -
Assemblée nationale 1ère lecture - Sénat 2ème lecture
- Assemblée nationale 2ème lecture
Sénat - 1ère lecture
[Dossier en ligne sur le site du Sénat]
Projet de loi relatif à l'accueil et à la protection
de l'enfance, n° 434 (2002-2003), déposé le 10 septembre 2003.
Rapport de M. Jean-Louis Lorrain
, n° 10 (2003-2004)
Discussion et adoption en séance publique le
jeudi 16 octobre
2003 . Texte adopté n° 4 (2003-2004)
Assemblée nationale - 1ère
lecture
Projet de loi adopté par le
Sénat, n° 1152, déposé le 17
octobre 2003
Travaux
en commission :
Commission des affaires culturelles : Mme
Henriette Martinez
- Examen du projet de loi :
réunion du mercredi 26 novembre
2003
- Examen des amendements (art. 88) : mardi 2 décembre 2003
Rapport n° 1249 de
Mme
Henriette Martinez, déposé le 26 novembre 2003.
Examen en
séance publique
3ème séance du mardi 2 décembre 2003 :
compte rendu analytique -
compte
rendu intégral
Texte adopté n°209 : Projet de loi
adopté avec modifications par l'Assemblée nationale, en première lecture,
le 2 décembre 2003.
Sénat - 2ème lecture
[Dossier en ligne sur le site du Sénat]
Projet de loi modifié par l'Assemblée nationale, n° 97
(2002-2003), déposé le 3 décembre 2003.
Rapport de M. Jean-Louis Lorrain, n° 106 (2003-2004), déposé le 9
décembre 2003
Discussion et adoption avec modifications en séance publique, mercredi 17
décembre 2003 : Texte adopté n° 28 (2003-2004)
Assemblée nationale - 2ème lecture
Projet de
loi adopté avec modifications par le Sénat n°1317, déposé le 17
décembre 2003.
Travaux
des commissions : commission des affaires culturelles
- Examen du projet de loi : réunion du jeudi 18 décembre 2003
Rapport de Mme
Henriette Martinez, n° 1319, déposé le 18 décembre 2003
Examen en
séance publique
2ème séance du jeudi 18 décembre 2003 : compte rendu analytique -
compte rendu intégral
Texte
définitif n° 221 : Projet de loi relatif à l'accueil et à la
protection de l'enfance
En savoir plus :
- Principales dispositions du projet de loi
- Communiqué du Conseil des ministres
- Dossier sur le site du Premier ministre
Communiqué du conseil des ministres du
10 septembre 2003
Le ministre délégué à la famille a présenté un projet de loi
relatif à l’accueil et à la protection de l’enfance.
Par ce projet de loi, le Gouvernement se propose de mettre en œuvre
des mesures annoncée le 29 avril dernier lors de la conférence de la
famille. Il comporte trois séries de dispositions :
I.- La protection de l'enfant
- Le respect de l'obligation scolaire :
Le non-respect de l’obligation scolaire, très souvent signe d’un
mal-être de l’élève, met en jeu la responsabilité des parents. Le
droit en vigueur dans ce domaine, qui se caractérisait par
l’application aux parents d’une sanction pénale (contravention de 2e classe)
et la mise en œuvre d’un dispositif de suspension et de suppression
des prestations familiales, s’est révélé inefficace et inéquitable.
Le projet de loi, qui vise à renforcer le dialogue entre l’école et
les parents et à créer une mesure de soutien à la responsabilité
parentale pour les familles en difficulté, abroge le dispositif de
suspension et de suppression des prestations familiales.
Une contravention de 4e classe sera toutefois créée pour
sanctionner les familles refusant tout dialogue (amende d’un montant
maximal de 750 euros).
Le projet de loi renforce et harmonise les sanctions pénales
encourues pour le travail illégal des enfants soumis à l’obligation
scolaire.
- L'observatoire de l'enfance maltraitée
Le dispositif statistique concernant l'enfance maltraitée présente
de nombreuses lacunes, tant en ce qui concerne la connaissance des
mauvais traitements subis par les mineurs que l'évaluation de la
qualité du dispositif de protection mis en place.
Pour améliorer ce dispositif, le projet de loi crée un observatoire
national de l’enfance maltraitée ; cet observatoire aura pour
vocation de recueillir et d’analyser les données chiffrées et les
études concernant la maltraitance envers les mineurs en provenance
de toutes les autorités publiques, des établissements publics, des
fondations ou encore des associations. Il pourra également commander
toutes études nécessaires ou encore réaliser des guides de bonnes
pratiques en matière de prévention de la maltraitance.
- La constitution de partie civile par les associations de
protection de l’enfance maltraitée
Ces associations peuvent se constituer partie civile lors des
poursuites engagées contre les auteurs présumés de certaines
infractions commises sur les mineurs, mais elles ne peuvent
intervenir que pour un nombre limité d’infractions pénales et sous
certaines conditions.
Le projet de loi modifie le code de procédure pénale pour permettre
aux associations de se constituer partie civile pour toutes les
infractions concernant des victimes mineures dès lors que celles-ci
sont atteintes dans leur intégrité physique, psychique ou morale,
quelle que soit la forme de cette atteinte.
II.- L'accueil de l'enfant
Le projet de loi prévoit que les 400.000 assistants et assistantes
maternels non permanents, qui gardent les enfants à leur domicile,
pourront désormais en accueillir non plus un maximum de trois
enfants nominativement désignés mais au maximum trois enfants
simultanément. Cette mesure, annoncée par le Premier ministre lors
de la conférence de la famille, permettra une meilleure prise en
compte des besoins des familles et facilitera la mise en œuvre de la
prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) à compter du 1er janvier
2004.
Cette réforme permettra, en outre, d’améliorer la rémunération des
assistants et assistantes maternels grâce à l'augmentation de leur
activité.
III.- Expérimentation des dotations globales de financement dans les
services tutélaires
Afin de réformer le dispositif de financement du régime de
protection juridique des majeurs, qui concerne près de 600 000
adultes, le projet de loi permet l’expérimentation d’un nouveau mode
de financement des services assurant la prise en charge des majeurs
sous sauvegarde de la justice, sous tutelle, sous curatelle ou sous
mesure de tutelle aux prestations sociales. Il s’agit
d’expérimenter, pour une durée maximale de deux ans, le mécanisme
des dotations globales de financement versées aux personnes morales
publiques ou privées chargées des mesures de protection juridique
des majeurs ; ces dotations globales seront fondées sur les besoins
réels des associations et permettront un meilleur contrôle de
l'utilisation des fonds. |
Principales
dispositions du projet de loi
( Source : division de la
presse et de l'audiovisuel de l'Assemblée nationale)
Principales dispositions du projet de loi adopté par le Sénat :
Article 1er A
(nouveau)
Dispense de l'obligation alimentaire pour les personnes
qui ont fait l'objet d'un retrait judiciaire de leur milieu
familial, durant 36 mois cumulés, avant leur douzième anniversaire.
Article 1er
Limitation à six du nombre d'enfants accueillis de
manière non permanente par les assistants maternels.
Article 3
Suppression de la suspension des prestations familiales
en cas d'absentéisme scolaire.
Article 7
Création d'un Observatoire de l'enfance maltraitée.
Article 8bis (nouveau)
Pas de sanction disciplinaire pour le médecin qui lève le
secret médical lors du signalement de violences physiques ou
sexuelles.
Article 10
Possibilité pour les associations de se constituer partie
civile lorsqu'un enfant est victime de maltraitance.
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TRAVAUX
DE LA COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES, FAMILIALES ET SOCIALES
Adoption du projet de loi le 26 novembre 2003.
Rapport n° 1249 de Mme Henriette Martinez, UMP, Hautes-Alpes.
Principaux amendements adoptés par la
commission :
Article 1er
Accueil permanent par les assistants maternels limité à trois
enfants simultanément, retour à la rédaction initiale du projet
(rapporteure).
Article 7
Création des commissions départementales de l'enfance en danger
(rapporteure).
Article additionnel après l'article 11
Obligation pour le juge d'entendre l'enfant lorsqu'un procédure
le concerne (rapporteure).
Voir le
compte rendu n° 17 de la commission.
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