- Texte visé : Proposition de loi, adoptée par le Sénat, portant création d'un statut de l'élu local, n° 136
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Avant le 30 juin 2026, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant les conséquences de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République sur la liberté de culte et la liberté associative.
Par cet amendement, les députés du groupe La France insoumise – NFP demandent au Gouvernement de remettre un rapport au Parlement, avant le 30 juin 2026, évaluant les conséquences de la loi du 24 août 2021 « confortant le respect des principes de la République », dite loi « séparatisme », sur la liberté de culte et la liberté associative.
Cette loi, adoptée dans un climat de surenchère sécuritaire et islamophobe, constitue l’un des marqueurs les plus graves du recul des libertés publiques sous la Ve République. Sous couvert de « défendre la République », elle a introduit un arsenal de mesures d’exception qui visent en réalité à stigmatiser une partie de la population — en particulier les musulmans — et à contrôler politiquement le tissu associatif.
Le contrat d’engagement républicain, désormais imposé à toute association souhaitant bénéficier d’un soutien public, a ouvert la porte à des retraits de subventions arbitraires, des dissolutions d’associations contestées et à un climat de peur généralisée dans le monde associatif. Ce mécanisme flou a permis à l’État d’exercer une pression politique directe sur des structures qui, bien souvent, œuvrent précisément dans les quartiers les plus délaissés par l'Etat. Cette loi a participé d’une logique de soupçon permanent à l’égard d’un pan entier de la société, minant la promesse d’égalité et de neutralité de l’État.
Il est urgent de dresser un bilan de cette loi, non pas à partir de discours creux sur « la défense de la République », mais en évaluant précisément les atteintes concrètes aux droits fondamentaux qu’elle a provoquées. Ce rapport devra rendre compte des conséquences pratiques sur la liberté d’association, sur les fermetures de lieux de culte, sur les recours juridiques déposés, et sur les populations ciblées.