- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de résolution européenne de M. Emmanuel Maurel et plusieurs de ses collègues visant à rejeter le projet d'accord sur les droits de douane et le commerce du 27 juillet 2025 entre l’Union européenne et les Etats-Unis (n°1763)., n° 1966-A0
- Stade de lecture : Lecture unique
- Examiné par : Commission des affaires étrangères
Après l’alinéa 23, insérer l’alinéa suivant :
« Considérant la dangerosité environnementale évidente de la stimulation de la production de pétrole et de gaz de schiste par l’accord conclu entre l’Union européenne et les États-Unis, laquelle est contraire aux obligations internationales de la France et de l’Union européenne en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité ; »
Par cet amendement, le groupe LFI souhaite alerte sur la dangerosité environnementale évidente de la stimulation de la production de pétrole et de gaz de schiste par l'accord conclu entre l'Union européenne et les États-Unis. Celle-ci est contraire aux obligations internationales de la France et de l'Union européenne en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité.
En effet, avec cet accord, la Commission européenne s’est engagée à ce que l’Union européenne achète pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques en trois ans, majoritairement du pétrole et du gaz de schiste liquéfié.
Ainsi, cet accord reviendrait à faire financer par l’Europe la politique climaticide portée par Donald Trump. En effet, ces dernières années les Etats-Unis ont massivement investi dans l’extraction de pétrole et de gaz et veulent conquérir des marchés pour écouler leurs productions. Il convient de rappeler que le gaz de schiste est 1,5 à 4 fois plus émetteur que le gaz dit « naturel ». La production et la combustion de combustibles fossiles comme le pétrole et le gaz sont à l'origine des émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique. Parallèlement, les combustibles fossiles sont une source de polluants atmosphériques nocifs pour la santé humaine.
Par ailleurs, ceci ne fait qu’accroître la dépendance du continent en la matière. L’objectif affiché est de « remplacer le gaz et le pétrole russe et garantir l’approvisionnement en énergie de l’Europe », selon Ursula von der Leyen. Se rengorger parce qu’on a (prétendument) abandonné le gaz russe, pour ensuite se rendre dépendant du GNL et du pétrole étatsunien est inconséquent et inepte.