- Texte visé : Proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relative au renforcement de la sûreté dans les transports, n° 134
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Supprimer cet article.
Par cet amendement les député.es du groupe LFI-NFP souhaitent supprimer cet article.
L'article permet aux services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP le traitement de données sensibles en cas d'infraction flagrante et créait donc une nouvelle dérogation à l'interdiction de la collecte et du traitement de données sensibles.
Les données sensibles sont des données particulièrement protégées par notre droit et doivent le rester. En effet, les données sensibles correspondent aux informations particulièrement intrusives pour la vie privée (opinions religieuses ou politiques, orientation sexuelles, etc.). Bien que le texte prévoit l'interdiction du traitement de données biométriques, cette limite n'empêche pas une intrusion particulièrement grave dans le droit des données et le droit à la vie privée.
De plus, l'article manque largement en précision et ne permet pas d’établir clairement le cadre de traitement de ces données, sachant que ce traitement doit être fait en lien direct avec les services de police et de gendarmerie. Ainsi l'article crée une nouvelle dérogation attachée non plus à la finalité (atteinte grave à l'intégrité des personnes par exemple) mais seulement à la nature du service pouvant y avoir accès.
Enfin, en application de l'article 31 de la loi du 6 janvier 1978 "informatique et liberté" il est déjà possible par voie de décret après avis de la CNIL de recourir à la collecte et au traitement de telles données pour la recherche d'auteurs d'infraction.
Pour l'ensemble de ces raisons nous proposons de supprimer cet article.