Projet de loi de finances pour 2026
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Pj de loi de financement de la sécurité sociale 2026
Projet de loi de fiancement de la sécurité sociale 2026
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Les lois de finances


En France, l'année budgétaire commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre. C'est donc à l'automne que le Parlement exerce l'une de ses prérogatives majeures, l'examen et le vote du budget de la France pour l'année suivante.

La discussion budgétaire obéit à des règles très spécifiques fixées par la Constitution et par la  loi organique relative aux lois de finances (LOLF)... Ainsi :

- La loi de finances est exclusivement d'origine gouvernementale : elle ne peut résulter que d'un projet de loi, jamais d'une proposition de loi.

- Le projet de loi de finances est obligatoirement déposé en premier lieu à l'Assemblée nationale, avant le 1er octobre de l'année précédent l'exercice auquel il se rapporte.

- Il doit impérativement se présenter en deux parties.

La première partie autorise la perception des impôts, évalue les recettes, fixe les plafonds des dépenses et arrête les données générales de l’équilibre budgétaire.

La seconde partie fixe les crédits pour chacune des missions de l’état ainsi que le plafond des dépenses par ministère.

Une mission est un ensemble de programmes concourant à une même politique publique ; elle peut concerner un seul ministère (mission Santé par exemple) ou plusieurs ministères (mission Aide publique au développement dont les crédits relèvent des ministères des Affaires étrangères, de l'Économie et de l'Intérieur). Le vote de la première partie (recettes) est un préalable indispensable à l'examen de la seconde partie (dépenses).

- Contrairement aux autres projets de loi, le texte examiné par l'Assemblée en séance publique est le texte du Gouvernement et non le texte établi par la commission saisie au fond, en l'occurrence la commission des finances.

- Le Parlement dispose d'un délai maximal de 70 jours (40 jours pour la première lecture à l'Assemblée nationale, 20 jours pour la première lecture au Sénat, 10 jours pour la navette parlementaire) pour statuer sur le projet de loi de finances, délai à l'issue duquel le Gouvernement peut recourir à une ordonnance pour mettre les dispositions en oeuvre.

- L'examen du projet de loi de finances est régi de droit par la procédure accélérée : en cas de désaccord entre l'Assemblée nationale et le Sénat, la réunion d'une commission mixte paritaire intervient dès la fin de la première lecture dans les deux chambres.

A l'automne, le projet de loi de finances mobilise donc l'ensemble des commissions et est l'objet de la plupart des séances publiques :

La commission des finances est saisie au fond.

Son rapporteur général établit un rapport en trois tomes :

- le tome I est consacré à une analyse globale du budget replacé dans son contexte économique et financier ;

-le tome II comprend les commentaires des dispositions de la première partie ;

- le tome III traite de l’examen des articles de la seconde partie non rattachés à une mission.

L'examen détaillé des crédits des missions et des programmes est confié à des "rapporteurs spéciaux".

Les autres commissions permanentes sont parallèlement saisies pour avis des crédits des missions relevant de leurs compétences ; à cet effet, elles nomment des "rapporteurs pour avis".

En séance publique, l'examen de la première partie du projet de loi de finances occupe environ cinq jours de séance.

Celui de la seconde partie s'étale sur environ trois semaines, dont l’essentiel est consacré à l’examen des missions budgétaires.

La discussion budgétaire s'achève par un vote sur l'ensemble du projet de loi de finances.

Fiche de synthèse n°53 : l’examen parlementaire des lois de finances
Encadrées par des règles constitutionnelles complétées par la loi organique du 1er août 2001 (LOLF), les conditions d’examen des lois de finances par l’Assemblée nationale se distinguent nettement de celles des autres projets de loi. Mobilisant un grand nombre de députés, le débat budgétaire reste, chaque année en automne, un moment fort de la vie parlementaire. Les crises intenses sont également l’occasion de débats financiers approfondis, comme l’illustre l’adoption de trois lois de finances rectificatives entre mars et juillet 2020 en lien avec les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.
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Commission des finances
Salle de la commission des finances - Juillet 2024 | Copyright : Assemblée nationale
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Les lois de finances depuis 1998
Détail de la couverture du projet de loi de finances | Copyright : Assemblée nationale
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Les lois de financement de la sécurité sociale


La discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui se déroule à l'automne, est l'un des temps forts de la vie parlementaire. Comme la discussion budgétaire, elle obéit à des règles très spécifiques fixées par la Constitution et par des dispositions organiques codifiées sous les articles L.O. 111-3 à L.O. 111-10-2 du code de la sécurité sociale. Ainsi :

- La loi de financement de la sécurité sociale est exclusivement d'origine gouvernementale : elle ne peut résulter que d'un projet de loi, jamais d'une proposition de loi.

- Le projet de loi de financement de la sécurité sociale est obligatoirement déposé en premier lieu à l'Assemblée nationale, avant le 15 octobre.

- Il doit impérativement se présenter en quatre parties :

la première partie comprend les dispositions relatives au dernier exercice clos.

la deuxième partie comprend les dispositions relatives à l'exercice en cours.

la troisième partie comprend les dispositions relatives aux recettes et à l'équilibre général pour l'année à venir.

la quatrième partie comprend les dispositions relatives aux dépenses pour l'année à venir.

Contrairement aux autres projets de loi, le texte examiné par l'Assemblée en séance publique est le texte du Gouvernement et non le texte établi par la commission saisie au fond, en l'occurrence la commission des affaires sociales.

Le Parlement dispose d'un délai maximal de 50 jours (dont 20 jours pour la première lecture à l'Assemblée nationale et 15 jours pour la première lecture au Sénat) pour statuer sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, délai à l'issue duquel le Gouvernement peut recourir à une ordonnance pour mettre les dispositions du projet en œuvre.

L'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale est régi de droit par la procédure accélérée : en cas de désaccord entre l'Assemblée nationale et le Sénat, la réunion d'une commission mixte paritaire intervient dès la fin de la première lecture dans les deux chambres.

 

Contrairement au projet de loi de finances, qui est automatiquement renvoyé à la commission des finances en application d'une disposition organique, le projet de loi de financement de la sécurité sociale n'est pas automatiquement renvoyé à la commission des affaires sociales.

Toutefois, c'est traditionnellement cette commission qui est saisie au fond, la commission des finances se saisissant pour avis.

Les travaux de la commission des affaires sociales débutent par l'audition du Premier président de la Cour des comptes et sa présentation du rapport annuel de la Cour sur la sécurité sociale au cours du mois de septembre. Viennent ensuite l’audition des ministres puis l'examen du texte proprement dit, qui occupe généralement trois ou quatre réunions.

Cinq rapporteurs, désignés en début d'année, sont chargés respectivement des recettes et de l’équilibre général, de la branche maladie et de la branche accidents du travail – maladies professionnelles, de la branche famille, de la branche vieillesse et du secteur médico-social. Ils produisent chacun un tome du rapport consacré au projet de loi ; un tome supplémentaire comporte le tableau comparatif (dispositions initiales, projet de loi et amendements adoptés) ainsi que les amendements non adoptés par la commission.

En séance publique, l'examen de la première partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale occupe quatre à cinq jours de séance. Il s'intercale généralement entre l'examen des deux parties du projet de loi de finances.

Fiche de synthèse n°54 : l'examen parlementaire des projets de loi de financement de la sécurité sociale
Alors même que les masses financières en jeu sont supérieures à celles du budget de l’État, le contrôle de la politique du Gouvernement en matière de sécurité sociale a longtemps échappé très largement au Parlement en raison du fonctionnement originellement paritaire de la sécurité sociale, ainsi que de son financement partagé entre salariés et employeurs. L’impôt, et non plus seulement les cotisations sociales, étant devenu une source majeure de financement des dépenses de sécurité sociale, le Parlement, depuis 1996, se prononce désormais sur les conditions générales de l’équilibre financier de la sécurité sociale. La révision constitutionnelle du 22 février 1996 ( ) a donc créé une catégorie particulière de loi, la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS). Encadrées par des dispositions constitutionnelles complétées par une loi organique de 1996 remaniée en 2005 et en 2022, les conditions d’examen annuel des projets de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) par l’Assemblée nationale se distinguent de celles des projets de loi ordinaires.
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Commission des affaires sociales
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Les lois de financement de la sécurité sociale depuis 1998
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Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (MECSS)
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Les lois de programmation des finances publiques


Dossier législatif sur le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027
Dossier législatif sur le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022
Dossier législatif sur le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019
Dossier législatif sur le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017
Dossier législatif sur le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014
Dossier législatif sur le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2009 à 2012

Voir aussi


Réserve parlementaire

L'article 14 de la loi organique n° 217-1338 du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique a mis fin la pratique dite de la réserve parlementaire.

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