Histoire et Patrimoine
Frise chronologique
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Depuis le milieu du XIXe siècle, des artistes ont été invités à réaliser des œuvres dans l’Assemblée nationale. Cela a par exemple été le cas de Delacroix qui a entièrement décoré le salon du Roi et peint les plafonds de la Bibliothèque.
Depuis 1989, les présidents de l’Assemblée nationale cherchent à renouer avec cette tradition patrimoniale et artistique. Installés dans les espaces du Palais-Bourbon, tableaux, sculptures ou fresques sont signés d’artistes comme Olivier Debré, Gérard Fromanger, Jean Le Gac, Jacques Monory, Ernest Pignon-Ernest, Bernard Rancillac, Djamel Tatah, Hervé Télémaque, Fabienne Verdier, Zao Wou-Ki.
Walter de Maria, Sphère des Droits de l’homme, granit noir, inaugurée en 1990
Dans la Cour d’honneur, l’artiste américain Walter de Maria a créé et installé une œuvre-mémorial pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française. L’œuvre a été réalisée à la suite d’un appel à projet international lancé par le Président de l’Assemblée nationale Laurent Fabius en 1989.
Au centre de l’escalier en forme de fer à cheval, se trouve une impressionnante sphère monolithe de 2 mètres de diamètre en granit noir. Elle est posée sur un socle, au centre d’un hémicycle où sont gravés, sur des plaques de bronze, les articles de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Hervé di Rosa, Série L’Histoire en peinture de l’Assemblée nationale, « Le droit de vote des femmes et le Traité de Rome », peinture à la laque, 1991
L’œuvre de Hervé di Rosa, en forme de panorama, illustre les grands épisodes et les moments importants de l’histoire française. Les scènes sont dépeintes dans un style proche du street-art new yorkais, rappelant par exemple les œuvres de Basquiat. Les figures humaines sont simplifiées et les formes géométriques sont caractérisées par des couleurs dynamiques.
L’œuvre se situe dans le couloir emprunté par le public avant d’accéder à la visite de l’Assemblée nationale.
Rotonde Alechinsky, 1992-1993
En 1992, la petite rotonde, salle qui relie la grande rotonde du palais Bourbon et la Galerie des fêtes qui mène à l’hôtel de Lassay, est décorée par le peintre belge Pierre Alechinsky. L’artiste réalise un ensemble de fresques inspirées d’un poème de Jean Tardieu qu’on peut lire au-dessus de la porte : « Les hommes cherchent la lumière dans un jardin fragile où frissonnent les couleurs. ».
L’artiste y reprend des codes graphiques qui mêlent surréalisme et expressionnisme. Les couleurs vives qui engendrent les formes abstraites et sinueuses sont compartimentées dans des cadres et représentent les quatre éléments.
Olivier Debré, Ocre rayé des Tilleuls, 1992
L’œuvre Ocre rayé des Tilleuls a été peinte par Olivier Debré en 1992 et acquise par l’Assemblée nationale la même année. Elle fait partie de la série des grands formats.
« Ce qui m’intéresse, c’est que la part de moi qui peint soit une part d’un individu sensible et ému, que la chose en quelque sorte passe à travers moi et que je la domine intellectuellement, que je guide son développement mais qu’elle marche seule… Quand je suis comme le vent, comme la pluie, comme l’eau qui passe, je participe à la nature et la nature passe à travers moi. Je pourrais le faire les yeux fermés. » (source : Olivier Debré, catalogue de l’exposition, Saint-Etienne, Musée d’Art et d’Industrie, Maison de la culture et des Loisirs, 1975.)
Zao Wou-Ki, 20.03.1984, huile sur toile, 1984
Non loin de la peinture d’Olivier Debré se trouve celle de Zao Wou-Ki, intitulée 20.30.1984. L’œuvre n’a pas été achetée par l’Assemblée nationale mais y est en dépôt.
Le titre indique la date de réalisation. Zao Wou-Ki s’inscrit dans une démarche mémorielle qui cherche également à être une réflexion méditative sur le temps qui passe.
Maria Papa, Promesse de bonheur, marbre blanc de Cararre, 1995
Cette statue a été installée à l’Assemblée nationale le 16 juin 2011 et se trouve aujourd’hui sur la petite terrasse de la salle des Pas Perdus.
Maria Rostkowska, dite Maria Papa, arriva à Paris en 1957 où elle fréquenta les artistes de la Nouvelle Ecole de Paris. A partir de 1966, elle commença à sculpter le marbre, qui devint sa matière de prédilection.
« J’ai alors décidé d’orienter mon œuvre vers un art du bonheur, la représentation du bonheur sous toutes ses formes. Mon art allait être empreint de félicité. » (Maria Papa Rostkowska, extrait d’un documentaire sur sa vie et son œuvre, pour la télévision nationale polonaise en 1994.)
Jusqu’à sa mort en 2008, elle réalisa un grand nombre de sculptures, des plus monumentales aux plus intimes, pour la plupart en taille directe.
Louis Mitelberg, dit Tim, Daumier créant Ratapoil, 2002
La sculpture Daumier créant Ratapoil a été réalisée en 2001 sur commande de l’Association des Amis d’Honoré Daumier, qui en a fait don à l’Assemblée nationale.
Tim a représenté le caricaturiste du XIXe siècle en train de réaliser Ratapoil, symbole de l'injustice et de l'oppression du peuple sous le régime de Louis-Napoléon Bonaparte.
En reprenant la technique de la sculpture, Louis Mitelberg rappelle qu’Honoré Daumier était autant peintre que sculpteur. L’Assemblée nationale possède effectivement une série de 32 bustes en terre crue, modelée entre 1832 et 1835 : « les célébrités du Juste milieu ».
Vincent Barré Colonne de rameaux – Hommage aux Compagnons de la Libération, 2014
Dans le bâtiment Jacques Chaban-Delmas, 101 rue de l’Université, se trouve la Colonne de Rameaux, intitulée également Hommage aux Compagnons de la Libération. Elle a été réalisée par Vincent Barré en 2014.
La colonne de bronze, d’un seul bloc, unie, creuse et transparente mesure 0,80 mètre de diamètre et 2,40 mètres de hauteur. Elle est composée d’une multitude de rameaux de bois assemblés, posés sur six rangées, comme un rappel des six années de guerre.
JonOne, Liberté, Egalité, Fraternité, 2015
Inaugurée en janvier 2015, dans le salon des Mariannes, l’œuvre Liberté, Egalité, Fraternité a été réalisée par JonOne.
L’artiste s’est inspiré de La Liberté guidant le peuple, tableau peint par Delacroix en 1830. JonOne fait ainsi écho à l’empreinte majeure de Delacroix au Palais-Bourbon, à travers les peintures du salon Delacroix et les fresques de la Bibliothèque.
« J’ai choisi l’image de Marianne tenant le drapeau tricolore qui symbolise pour moi la jeunesse, l’avenir, l’espoir ».
Pier Fabre, Convergence, installation cinétique dans la Cour d’honneur du Palais-Bourbon, septembre 2023 – février 2024
La Cour d’honneur accueille régulièrement des installations temporaires, comme Convergence, une installation cinétique de Pier Fabre.
Composée de 577 fils se rejoignant en hauteur, sa forme évoque, selon l’artiste, « l’élan, et parfois les turbulences, du travail des députés œuvrant ensemble pour permettre à notre nation de s’élever, en recherchant les solutions pour s’adapter à l’évolution du monde et de la société ».
Le travail de Pier Fabre sur le vent a évolué vers celui de plasticien, créant des installations cinétiques conçues pour prendre vie avec le souffle de la nature.