Histoire et Patrimoine
Frise chronologique
Deuxième guerre mondiale
Des décrets-lois du Gouvernement Daladier au vote par la Chambre des députés et le Sénat des pleins pouvoirs au maréchal Pétain
Après la chute du Gouvernement de Léon Blum le 21 juin 1937, plusieurs ministères se succèdent jusqu'à la désignation du radical Édouard Daladier, le 10 avril 1938 à la présidence du Conseil, également titulaire du portefeuille ministériel de la défense nationale et de la guerre. Albert Lebrun préside à la République.
La majorité des élus rejoint la ligne politique des partis de droite, la rigueur budgétaire et la crainte d'une révolution marxiste.
La Chambre des députés et l'entrée en guerre
Entre septembre et novembre 1939, aucune des deux chambres ne se réunit. En revanche, les commissions permanentes des deux assemblées, notamment les commissions des affaires étrangères et de l'armée de l’air, se réunissent et exercent un contrôle fréquent sur l'action du Gouvernement, de l'administration et des armées.
Appel du général de Gaulle - La France libre
Le 18 juin 1940, le général de Gaulle appelle les Français à « s’unir dans l’action » pour libérer la France, sur les ondes de la radio anglaise B.B.C. mise à sa disposition par le Premier ministre britannique, Winston Churchill.
Le palais Bourbon occupé
Les bâtiments du palais Bourbon sont réquisitionnés et occupés par l’armée allemande de juillet 1940 à août 1944.
Institution du Comité national français
Le 24 septembre 1941, le général de Gaulle, chef des « Français libres » signe, à Londres, une ordonnance portant organisation nouvelle des pouvoirs publics publiée au Journal Officiel de la France libre et instituant un Comité national français.
Le procès de sept résistants communistes au palais Bourbon
Du 4 au 6 mars 1942, sept jeunes résistants communistes, âgés de 18 à 27 ans – Tony Bloncourt, Roger Hanlet, Pierre Milan, Robert Peltier, Christian Rizo, Acher Semhaya, Fernand Zalkinov – sont jugés par un tribunal militaire allemand dans la galerie qui relie le palais Bourbon à l’hôtel de Lassay, selon l’hypothèse la plus vraisemblable issue des archives historiques.
Création du Conseil de la Résistance et programme du CNR
En mars 1943 à Londres, Jean Moulin reçoit du général de Gaulle la mission d'unifier la Résistance en France au sein d'un "Conseil de la Résistance".
Institution du Comité français de la libération nationale (CFLN) et création de l’Assemblée consultative provisoire
Le 3 juin 1943, à Alger, les généraux Charles de Gaulle et Henri Giraud signent une ordonnance instituant un Comité français de la libération nationale (CFLN) qu’ils coprésident jusqu’en novembre 1943, date à laquelle de Gaulle exerce seul la présidence.
L'accession des femmes au droit de vote
Le 24 mars 1944, l’Assemblée consultative provisoire d’Alger adopte un amendement qui affirme que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Suite à cet avis favorable, l’ordonnance portant organisation des pouvoirs publics après la Libération, signée par le général de Gaulle le 21 avril suivant, accorde définitivement le droit de vote aux femmes.
Gouvernement provisoire de la République française et restauration de la légalité républicaine
L’ordonnance du 9 août 1944 publiée par le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) dirigé par Charles de Gaulle, abroge la législation de l'État français de Vichy et prépare le rétablissement de la légalité républicaine.
Les députés victimes de la déportation
Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques découvrent le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, à l’ouest de Cracovie en Pologne où plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants ont été tués. Elles libèrent plus de 7 000 détenus survivants.
Référendum pour une nouvelle Constitution - Assemblées nationales constituantes
Le général de Gaulle fait le choix, aux termes de l’ordonnance du 17 août 1945, d’instituer une consultation du peuple français par voie de référendum pour l'instauration d'une nouvelle Constitution et de fixer le terme des pouvoirs de l’Assemblée consultative provisoire d'Alger.
Des députées à l'Assemblée nationale
Le 21 octobre 1945, à l’occasion de l’élection de la nouvelle Assemblée nationale constituante, les Françaises votent pour la première fois dans un scrutin national. 310 femmes sont candidates aux législatives, 33 sont élues dont 17 communistes, 6 socialistes, 9 appartenant au Mouvement républicain populaire (parti démocrate-chrétien fondé en 1944), et une de l'éphémère Parti républicain de la liberté.