Histoire et Patrimoine
Frise chronologique
Deuxième guerre mondiale
Les députés victimes de la déportation
Au moins 21 députés ou anciens députés sont morts en déportation. Il s’agit de Maurice Aguillon, François Beaudoin, Roger Benenson, Camille Blaisot, Abel Guidet, Jean Hay, Gaston Hulin, Claude Jordery, Jean-Baptiste Lebas, Augustin Malroux, Georges Mandel, Henri Martin, Léonel de Moustier, Robert Philippot, Gaston Poittevin, Cyprien Quinet, Auguste Sabatier, Ernest Sourioux, François de Tessan, Isidore Thivrier et Charles Tisseyre. Georges Mandel est rapatrié de Buchenwald à la prison de la Santé où il est livré à la Milice le 4 juillet 1944 et exécuté trois jours plus tard en forêt de Fontainebleau.
26 députés déportés ont survécu : Albert Aubry, Félix Aulois, Vincent Badie, Camille Bedin, Jean Bernex, Jean Biondi, Léon Blum, Auguste Chambonnet, Jean Crouan, Octave Crutel, Édouard Daladier, Alfred Daul, Yvon Delbos, Marcel Deschaseaux, Albert Forcinal, Jules Fourrier, André François-Poncet, Maurice Honel, André Marie, Georges Mazerand, Léon Meyer, Hervé Nader, Paul Reynaud, Robert Schuman, Eugène Thomas et Jean Ybarnegaray.
Des hommes et des femmes déportés, au nombre de 97, sont devenus députés après la guerre : Louis Audibert, Henri Barre, Denise Bastide, Aimée Batier, Armand Beaudry d'Asson, Jean Baylet, Abel Bessac, Albert Boccagny, Edmond Borocco, Michel Boscher, Paul Boudon, André Boulloche, Marcel Bousseau, Léon Boutbien, Louis Brunet, Henri-François Buot, Marcel Champeix, Jean Chapalain, Gaston Charlet, René Charpentier, Pierre de Boissoneaux de Chevigny, Louis Christiaens, Isabelle Claeys, Michel Clemenceau, Roger Combrisson, Pierre Couinaud, Marcel Dassault, Camille Delabre, Charles Deprez, Pierre Desgranges, Pierre Doize, Guy Ducoloné, Henri Duflot, André Duroméa, Eugénie Duvernois, Paul Estèbe, Pierre Estradère, Louis Eudier, Roger Fossé, Guy Fric, Pierre Gamel, Louis Garnier, André Gaubert, Pierre de Gaulle, Jean Gilliot, Gilles Gravoille, François Grussenmeyer, Rose Guérin, Paul Guilbert, Marcel Guislain, Georges Heuillard, Pierre Jalu, Henri Joannon, Pierre July Pierre Kédinger, Émile Lambert, René Leduc, Marcel Lemoine, Joël le Tac, Roger Linet, Jean Lolive, Georges Loustaunau-Lacau, Benoit Macquet, André Maudet, Pierre Mauger, Victor Michaud, Edmond Michelet, Pierre Muller, André Mutter, Hélène Nautre, Raymonnde Nédélec (née Barré, épouse Tillon), Marcel Noël, Marie Oyon, Marcel Paul, Michel Peytel, Christian Pineau, Marcel Prenant, René Radius, Renée-Marie Reyraud, Jean Rieu, Marcel Rosenblatt, David Rousset, Roger de Saivre, Joseph Schaff, Gilbert Schwartz, Pierre Segelle, Charles Serre, Hélène Solomon-Langevin, Roger Souchal, Jacques Sourdille, Pierre Sudreau, Henri Teitgen, Louis Terrenoire, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Raymond Valenet, Michel Vincent, Camille Wolff et Pierre Ziller.Une liste de députés anciens déportés a été établie en 1945 et 1946 par les services de l’Assemblée nationale pour les besoins du service des pensions puis réactualisée deux fois lors de législatures suivantes.
Ces données cependant ne sont pas exhaustives et peuvent être sujettes à débat s’agissant en particulier de la définition de déportés. Sont considérés comme députés « déportés » dans les listes de l’Assemblée nationale les personnes détenues dans un camp situé sur un territoire soumis à l’autorité du IIIe Reich (y compris le Struthof en Alsace et l’île anglo-normande d’Aurigny).
En outre, ces listes ne sont pas complètes en raison des difficultés de recensement, tous les députés déportés ou leurs ayants-droit n’ayant pas fait connaître leur situation au lendemain de la guerre, et un grand nombre de documents ayant disparu. Ainsi, un député élu en 1919 qui n’aurait plus exercé de mandat après 1924 et qui aurait renoncé à une activité politique a pu être déporté sans que l’Assemblée l’ait su.