Histoire et Patrimoine
Frise chronologique
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Du temps de la duchesse de Bourbon, afin de mettre en valeur l’entrée de son palais, il est envisagé l’agencement d’une place en forme de triangle, mais le projet n’aboutit pas.
En 1764, le prince de Condé devient propriétaire du palais Bourbon. Il procède en 1769 à l’acquisition des terrains nécessaires à la réalisation d’une place dans le double objectif de mettre en valeur son palais et de spéculer en réalisant une opération immobilière. Plusieurs projets lui sont présentés dans les années qui suivent ; les transactions s’éternisent. En juillet 1789, le prince fuit la France : au plan en arc-de-cercle qui a sa préférence, se substitue un plan en forme trapézoïdale, plus simple à réaliser et donc plus économique. Tous les hôtels particuliers qui bordent la place sont construits en 1804.
Entre temps, le palais est considéré comme « bien de la Nation » à partir de 1791. En 1794, la place devient celle de la Maison de la Révolution ; elle prend ensuite le nom de « place du Conseil des Cinq-Cents », avant d’être nommée « place du Palais Bourbon » à la Restauration.
Un passage d’un ouvrage de Józef Tański paru en 1845, Voyage autour de la Chambre des députés, mentionne qu’« avant d'entrer sur la place du Palais-Bourbon […] » on remarque « un beau piédestal sur lequel devait être érigée la statue équestre de Louis XVIII ; on ne sait à quel heureux mortel, prince, héros, législateur ou souverain est réservée la place de l'auteur de la Charte de 1814. ». En 1845, un socle vide s’élève donc au milieu de la place.
En mars 1848, le Gouvernement provisoire de la Deuxième République lance un « concours pour la figure peinte et la figure sculptée de la République française ». Le jury des esquisses sculptées se réunit en mai pour en choisir dix, parmi lesquelles celle du sculpteur Jean-Jacques Feuchère, chargé d’en exécuter le grand modèle en plâtre.
En 1849, une statue en marbre est commandée à Feuchère pour figurer « La Constitution », qu’il termine en 1852 et qui n’est érigée qu’en 1855 sous le nom de « La Loi ». La main gauche de la statue tient le sceptre de la main de justice tandis que la main droite porte les tables gravées évoquant la Loi.
En 2000, la Ville de Paris procède au réaménagement de la place et de ses abords : la place Édouard Herriot, les rues Aristide Briand, de l’Université et de Bourgogne. La place du Palais-Bourbon est transformée en zone semi-piétonne ; l’éclairage est harmonisé ; le stationnement aux abords de l’Assemblée est limité. La statue de « La Loi » est restaurée à l’automne 2001.