Histoire et Patrimoine
Frise chronologique
Deuxième République
La loi Falloux
La loi du 15 mars 1850 relative à l’enseignement, dite loi Falloux, du nom du ministre de l’instruction publique et des cultes, Alfred de Falloux, consacre la liberté de l’enseignement dans le secondaire et dans le primaire, laissant une place ample à l'enseignement confessionnel.
Elle complète la loi Guizot de 1833 qui rendait obligatoires une école primaire de garçons dans toute commune de plus de 500 habitants, et une école primaire de filles dans toute commune de 800 habitants.
La loi Falloux suspend le monopole de l’Université sur les écoles. Elles peuvent être soit publiques soit libres, mais l’instruction morale et religieuse prend une place importante dans toutes les écoles primaires.
Les congrégations religieuses peuvent plus facilement ouvrir des établissements d’enseignement et les municipalités ont le droit de choisir un congréganiste comme instituteur dans les écoles primaires publiques. Les religieuses quant à elles n’ont besoin que d’une lettre d’obédience de leur supérieure pour professer dans le primaire.
La loi Falloux intervient moins d’un an après le succès du « parti de l’Ordre » aux élections législatives. Les instituteurs sont accusés d'être socialistes après la révolution de 1848. Même si la loi est adoptée largement par la droite conservatrice, après deux mois de vifs débats à l’Assemblée nationale législative, elle suscite de nombreuses critiques, notamment du député Victor Hugo, pourtant élu du parti de l’Ordre, qui soutient au cours des débats : « L’Église chez elle et l’État chez lui. »