Salaires, temps de travail et développement de l'emploi
(11 avril 2014)

Loi n° 2003-47 du 17 janvier 2003 relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi
(J.O. du 18 janvier 2003) [sur le site légifrance]

 

Travaux préparatoires
Schéma de la procédure législative
1ère lecture - 2ème lecture - Conseil constitutionnel

Assemblée nationale - 1ère lecture

Projet de loi relatif aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi, n° 190, déposé le 18 septembre 2002.

Examen en commission (commission des affaires culturelles, M. Pierre Morange, rapporteur).
- Audition, ouverte à la presse, de M. François Fillon, ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité : réunion du mercredi 18 septembre 2002.
- Examen du projet de loi :
réunions du mercredi 25 à 9 heures 30 et 15 heures
réunion du jeudi 26 septembre 2002.
- Examen des amendements (art. 88) : réunion du mercredi 2 octobre 2002.
- Rapport n°231 (en trois fichiers distincts) de M. Pierre Morange.

Discussion en séance publique :
1ère séance du mercredi 2 octobre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral
2ème séance du mercredi 2 octobre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral
1ère séance du jeudi 3 octobre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral
2ème séance du jeudi 3 octobre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral
3ème séance du jeudi 3 octobre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral
3ème séance du mardi 8 octobre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral ,
1ère séance du mercredi 9 octobre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral
2ème séance du mercredi 9 octobre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral.
2ème séance du mardi 15 octobre 2002 : (explications de vote et vote, par scrutin public, sur l'ensemble du projet de loi).
Compte rendu analytique - compte rendu intégral - analyse du scrutin

Projet de loi adopté par l'Assemblée nationale, en première lecture, le 15 octobre 2002.(TA 34).

 

Sénat - 1ère lecture
(dossier et documents en ligne sur le site du Sénat)

Projet de loi adopté par l'Assemblée nationale, n° 21 (2002-2003).
Rapport de M. Louis Souvet n°26, au nom de la commission des affaires sociales.
Discussion les 22 (compte rendu intégral) et 23 octobre 2002 (compte rendu intégral) et adoption avec modification le 23 octobre 2002, texte adopté n° 22.

Assemblée nationale - 2ème lecture

Projet de loi modifié par le Sénat, n°329 , déposé le 24 octobre 2002
Examen en commission (commission des Affaires culturelles)
Examen du projet de loi : réunion du mardi 26 novembre 2002
Amendements, art. 88 : réunion du mercredi 18 décembre 2002 
Rapport n° 399 de M. Pierre Morange

Discussion en séance publique :
1ère séance du jeudi 19 décembre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral
2ème séance du jeudi 19 décembre 2002 : compte rendu analytique - compte rendu intégral
Projet de loi adopté définitivement, par l'Assemblée nationale, le 19 décembre 2002, texte définitif n° 65 :
- 1ère partie (jusqu'à l'article 8) - 2ème partie (titre III à la fin) [format PDF]
- texte définitif n° 65 [format html]

Conseil constitutionnel

Saisine par plus de soixante députés, en application de l'article 61, alinéa 2, de la Constitution, le 27 décembre 2002
Décision du Conseil constitutionnel n° 2002-465 DC du 13 janvier 2003 (J.O. du 18 janvier 2003) [site du Conseil constitutionnel]

 


En savoir plus

- Le communiqué du Conseil des ministres.
- Les lois des 13 juin 1998 et 19 janvier 2000 relatives à la réduction du temps de travail.
- Sur le site du ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité :
  . le dossier de presse sur le projet de loi,
  . le site thématique consacré à la réduction du temps de travail.

Communiqué du Conseil des ministres du 18 septembre 2002
(voir aussi le dossier en ligne sur le site du Premier ministre)

Dans le cadre des engagements pris par le Président de la République, ce projet est inspiré par l’idée que le progrès économique est indissociable de la justice sociale. Il privilégie la méthode du dialogue social, qui doit, au quotidien et sur le terrain, préfigurer la mise en place d’une démocratie sociale approfondie.

Harmonisation rapide et ambitieuse des SMIC, amplification de la baisse des charges destinée à une maîtrise du coût du travail, assouplissement des 35 H : tel est le triptyque volontariste que le Gouvernement propose avec ce projet. L’objectif poursuivi est de sortir du statu quo actuel marqué par un manque de lisibilité, l’absence de souplesse dans l’organisation du travail, l’étroitesse du dialogue social et une forte contrainte sur les bas salaires.

1/ Une augmentation des bas salaires et le rétablissement de la justice entre les salariés payés au SMIC.
La loi aura d’abord pour effet une augmentation du SMIC horaire de 11,4 % en termes réels au cours des 3 prochaines années.
Elle organise une évolution différenciée des 6 niveaux de SMIC existant aujourd’hui de manière qu’en 2005 il n’existe plus, à nouveau, qu’un seul SMIC. Elle met ainsi fin au système des SMIC multiples crée par la loi du 19 janvier 2000. Cette évolution du SMIC horaire et des garanties légales de rémunération devrait s’accompagner d’un réexamen des grilles de salaires dans les branches à l’initiative des partenaires sociaux pour les niveaux les moins élevés.

2/ Les assouplissements des règles sur le temps de travail, par la négociation.
Ils concerneront principalement la détermination du contingent d’heures supplémentaires et leur rémunération. La valorisation en temps, comme en argent, du compte-épargne-temps deviendra possible, si un accord collectif est conclu. Tout ceci favorisera le niveau de revenu des salariés.
Dans l’attente du résultat de ces négociations, le Gouvernement va prendre des décisions destinées à garantir l’efficacité immédiate de ces assouplissements :
- en ce qui concerne le contingent annuel d’heures supplémentaires, un décret à paraître avant la mi-octobre, relèvera son niveau de 130 à 180 heures. Un réexamen de ce contingent sera prévu d’ici 18 mois, après avis de la commission nationale de la négociation collective et du Conseil économique et social, au vu du résultat des négociations et des pratiques effectivement observées ;
- en ce qui concerne la revalorisation des heures supplémentaires dans les entreprises de moins de 20 salariés, la période pendant laquelle la loi en fixe le taux à 10 %, au lieu de 25 % dans les entreprises de plus de 20 salariés, est prolongée jusqu’au 31 décembre 2005, sous réserve d’accords de branche faisant un autre choix.
Ces mesures favoriseront une pratique légale des heures supplémentaires au bénéfice des salariés et des entreprises. La négociation collective permettra également une appréciation plus claire des catégories de cadres bénéficiant du régime de forfait en jours en fonction de l’autonomie qui caractérise l’organisation de leur travail.
Les partenaires sociaux retrouveront donc un espace de négociation leur permettant de tenir compte de la diversité des situations des branches ou des entreprises, tenant aux réalités économiques et aux aspirations des salariés.

3/ Des allègements de charges sociales pour favoriser l’emploi en particulier dans les PME.
Les allègements annuels augmenteront de 6 milliards d’euros en 3 ans. Cet effort est justifié par l’effet attendu sur l’emploi.
Le projet a aussi pour objet de simplifier les mécanismes actuels d’allègements de charges, en unifiant la ristourne sur les bas salaires créée en 1995 et les divers allègements mis en œuvre par la loi du 19 juin 2000. L’allègement de charges sera simple et concentré sur les salaires modestes et moyens afin d’avoir le meilleur effet sur l’emploi. Sa décroissance avec le niveau de salaire sera moins forte, ce qui réduira d’autant le risque de « trappe à bas salaires ».
Pour des salaires au niveau du SMIC, il aura principalement pour conséquence de neutraliser l’augmentation du coût du travail supportée par les entreprises. Cette compensation, variable selon les cas, peut être estimée en moyenne à 2/3 du coût de la convergence des SMIC. Ceci laisse aux entreprises une charge résiduelle peu différente de l’évolution du SMIC chaque année dans les périodes passées.
Le nouvel allègement se traduira, en revanche, par une diminution nette du coût du travail, allant jusqu’à plus de 5 % pour des salaires moyens, dans 9 entreprises sur 10, parmi lesquelles la plupart sont des PME.

A terme, la loi n’établira de discrimination ni entre les salariés ni entre les entreprises selon leur taille ou l’horaire collectif choisi. Pour ce faire, le calcul de l’allègement de charge se fera sur une base horaire et sera indépendant de l’horaire collectif. Ceci n’enlève rien à la durée de travail de référence de 35 heures (ou 1600 heures sur l’année). Les 35 heures ne sont pas remises en cause : toute heure de travail effectuée au delà doit être effectivement rémunérée comme une heure supplémentaire.

Le projet de loi ne constitue pas donc un retour à la législation antérieure, construite sur une référence de 39 heures, mais bien un assouplissement destiné à répondre aux besoins des entreprises et aux aspirations des salariés.

(Extrait du communiqué du Conseil des ministres du 18 septembre 2002).

 

Analyse sommaire des articles

Article 1 : Harmonisation et  revalorisation du SMIC à échéance du 1er juillet 2005
Articles 2 à 5 : Aménagement des 35 heures : unification et simplification du régime des heures supplémentaires, contingentement annuel des heures supplémentaires soumis à la négociation de branche, repos compensateur obligatoire, modulation des horaires sur l’année et application aux cadres de la réduction du temps de travail.
Articles 6 à 12 : Création d’un nouvel allègement des cotisations sociales patronales déconnecté de la durée du temps de travail et refonte des dispositifs en application.

 


© Assemblée nationale